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La Bourse de New York s'orient vers une ouverture en repli lundi, la prudence restant de mise après un avertissement du G20 sur les effets potentiels de la guerre commerciale, à l'aube d'une semaine qui sera rythmée par les publications d'entreprises.

Vers 7h ce matin, selon les contrats à terme sur les indices new-yorkais, le Dow Jones est attendu en baisse de 0,12% à 25 000 points, le Nasdaq en repli de 0,47% à 7325,25 points, et le S&P 500 en baisse de 0,14% à 2797 points.

Contexte

«C'est une semaine à haut risque qui s'ouvre ce lundi», ont estimé les analystes du courtier Aurel BGC, pour qui le «point d'orgue» sera la rencontre prévue mercredi entre le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président américain Donald Trump.

«Si l'administration américaine fait tout pour atténuer l'agressivité de Donald Trump, ce dernier n'est pas dans les meilleures dispositions, en raison de la baisse du yuan ou de l'amende infligée par la Commission européenne à Google», ont-ils complété.

La guerre commerciale entre grandes puissances perdure et le G20 a réaffirmé dimanche à Buenos Aires sa crainte qu'elle n'affecte la croissance mondiale et appelé au dialogue, alors que les États-Unis restent inflexibles quant à leurs surtaxes ou menaces de sanctions.

«Il n'y a eu aucun signe» de la part des acteurs du conflit qui suggérait «qu'ils seraient prêts à céder du terrain», a souligné Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a notamment appelé samedi Washington à la raison, au respect de ses alliés européens, et posé comme préalable aux discussions une exemption des nouvelles taxes douanières américaines pour les pays de l'UE.

Les acteurs de marché surveillaient par ailleurs les devises, après des commentaires de Donald Trump critiquant la Banque centrale américaine et accusant l'Union européenne et la Chine de manipuler leur monnaie.

«Ces commentaires ont suscité des inquiétudes quant aux monnaies, qui pourraient devenir une autre arme dans la guerre commerciale», a estimé M. Hewson.

À l'étranger

Les Bourses asiatiques ont fini dans un climat incertain lundi, les investisseurs cherchant à dépasser leurs inquiétudes face à la perspective d'une véritable guerre commerciale doublée, d'une guerre des devises, entre la Chine et les États-Unis. Les marchés chinois ont fini dans le vert, mais Tokyo a plongé, après des commentaires de Donald Trump sur la guerre commerciale et des spéculations sur la politique monétaire japonaise.

Le président américain s'est lancé vendredi dans une nouvelle escalade sur le commerce en accusant la Chine et l'Union européenne de manipuler leur monnaie respective et en menaçant Pékin de taxer toutes ses exportations vers les Etats-Unis.

Devant de telles tensions, le G20 a réaffirmé dimanche à Buenos Aires ses craintes pour la croissance mondiale.

Des informations de presse sur la Banque du Japon (BoJ) ont également influé sur le yen, valeur refuge appréciée en période d'incertitudes. Selon des médias, la BoJ pourrait procéder, lors de sa prochaine réunion fin juillet, à des ajustements monétaires pour atténuer les effets secondaires négatifs de sa politique ultra-accommodante, en particulier sur les banques.

«La combinaison fortuite des informations de la BoJ et des commentaires de Trump sur le dollar ont conduit à une réaction exagérée des marchés», a commenté pour l'agence Bloomberg Tadashi Matsukawa, chez PineBridge Investments.

À l'agenda

Dans ce contexte incertain, les investisseurs se penchent sur les résultats trimestriels des entreprises, particulièrement nombreux cette semaine en Europe comme aux États-Unis.

Du côté des indicateurs, l'agenda était relativement dégarni lundi. Aux États-Unis, les reventes de logement en juin sont au programme.