Photo: Shutterstock
1-À la veille du long week-end de Pâques, les investisseurs restent nerveux en raison des tensions géopolitiques. Les commentaires de Donald Trump à l'égard de la vigueur du dollar américain, qu'il juge trop élevé, ébranlent aussi les marchés. Conséquence, Wall Street se dirige vers une ouverture en baisse jeudi.
2-Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq se délestent de 0,30%, 0,20% et 0,27% dans les négociations précédant l’ouverture officielle. Le baril de pétrole Brent, la référende au Québec, prend 0,20% à 55,97$US.
3-Sur la scène étrangère, les marchés asitiatiques ont principalement terminé en baisse. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo, plombé mercredi par des tensions géopolitiques, a encore accusé une baisse de 0,68% jeudi, victime de la chute du dollar après des propos de Donald Trump.
À Hong Kong, l'indice Hang Seng a cédé 0,21%. L'indice composite de Shanghai a en revanche gagné 0,07%.
En Europe à la mi-séance, les marchés battent en retraite. La Bourse de Londres perd le plus (-0,65%), suivi de la Bourse de Paris(-0,60%) et de Francfort(-0,35%).
«Prudence! Face à une actualité encore peu fournie, tant au niveau des indicateurs économiques que des entreprises, et avant le long week-end de Pâques, les investisseurs sont essentiellement focalisés sur les tensions géopolitiques en plusieurs points de la planète, qui provoquent une augmentation de l'aversion au risque», observent les analystes du courtier Aurel BGC.
Le marché était en effet attentif aux développements diplomatiques autour de la Syrie et de la Corée du Nord, deux terrains d'intervention où les Etats-Unis ont fait un retour en force ces derniers jours.
«La rencontre entre le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, n'a pas permis d'améliorer les relations entre les deux pays», qui sont opposés sur le dossier syrien, ont résumé les analystes de Barclays Bourse.
«Mais concernant la Corée du Nord, les investisseurs tablent sur le fait que le soutien apporté par la Chine et le Japon devrait permettre d'éviter une crise majeure dans la région», ont-ils ajouté.
La circonspection des investisseurs s'expliquait aussi par l'approche des élections françaises, dont l'issue reste très incertaine.
4-À l'agenda économique, les demandes initiales de chômage pour la semaine terminée le 7 avril seront dévoilées aux États-Unis.
On attend aussi l'indice des prix à la production de mars, ainsi que l'indice de confiance du Michigan d'avril.
Au Canada, l'indice des prix des logements neufs de février sera dévoilé, tout comme les ventes des manufacturiers.
5-Parmi les titres en action,
Y aura-t-il des conséquences majeures sur Groupe Jean Coutu(PJC.A, 20,43$) si le poids lourd américain McKesson met la main sur la chaîne rivale Uniprix? Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, pense que non. L’analyste souligne que si la transaction allait de l’avant, il pourrait y avoir quelques pharmaciens qui voudront joindre les rangs d’autres chaînes, dont PJC. Cela dit, il croit la transaction relativement neutre pour la principale chaîne québécoise. Il réitère donc sa recommandation neutre et sa cible de 21$ pour le titre.
Walter Spraclin, de RBC Marchés des capitaux, abaisse son cours cible pour le titre TFI International(TFII, 30,07$) de 13% parce qu’il juge que les perspectives de reprise dans certains créneaux du transporteur par camions montrélais apparaissent plus incertaines. Ce contexte défavorable risque d’empêcher l’ancienne TransForce d’essaimer, comme elle le souhaitait une partie de ses activités pour créer de la valeur. Conséquence, l’analyste fait passer sa cible de 37$ à 32$. Sa recommandation elle, passe de surperformance à neutre.
Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, relève légèrement sa cible pour le titre de BlackBerry(BBRY, 8,93$US) de 8$ à 9,50$US. La société ontarienne a obtenu gain de cause contre Qualcomm dans un litige en arbitrage, obtenant un dédommagement de 815M$US. La décision est sans appel. Ce résultat renforce le bilan de BlackBerry, qui pourrait se retrouver avec des liquidités nettes de 1,9G$US, estime l’analyste. Ce nouveau scénario pourrait aussi inciter la direction à réaliser une acquisition ou à accélérer ses investissements dans le développement de produits. La recommandation reste à neutre.
Petit développement positif pour Gildan(GIL, 35,80$), selon Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux. Sa rivale Hanesbrands a indiqué par voie de communiqué après la fermeture des marchés mercredi que ses résultats pour le premier trimestre de 2017 devraient s’établir dans le haut de la fourchette de ses prévisions, soit 0,28$US à 0,29$US par action. Comme le marché des détaillants de vêtements et des vêtements de marque souffre depuis un certain temps aux États-Unis, c’est un développement légèrement positif pour Gildan. Celle-ci va dévoiler ses résultats du premier trimestre le 4 mai, au moment de son assemblée annuelle. L’analyste laisse sa recommandation à achat et sa cible à 38$.
Au sud de la frontière, JPMorgan Chase(JPM, 86$US) a dévoilé un bénéfice de 1,65$US par action à son premier trimestre, mieux que le bénéfice de 1,52$US l'action attendu par les analystes.
