Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 04/11/2020 à 08:24

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mercredi

Publié le 04/11/2020 à 08:24

Les yeux sont rivés vers le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie, dans l'attente de leurs résultats. (Photo: Guido Coppa pour Unsplash)

Les contrats à terme laissaient présager mercredi matin une ouverture mitigée pour les marchés boursiers américains, alors qu’aucun gagnant clair n’est encore issu de l’élection présidentielle aux États-Unis.

Le président Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden se livrent une chaude lutte dans trois États clés. 

Les contrats à terme sur le Dow Jones montait de 0,56%, à 27 528 points, et ceux du Nasdaq étaient en hausse de 3,60%, à 11 671 points.

Les contrats à terme sur le S&P 500 avançaient également, de 1,62%, à 3416 points.

Dans le monde

Les Bourses mondiales surveillaient nerveusement mercredi, mais sans céder à la panique, les résultats d’une élection présidentielle américaine à couteaux tirés entre Donald Trump et Joe Biden.

Après des ouvertures en forte baisse, les principales places européennes se reprenaient fébrilement : Paris gagnait 1,45 %, Londres 1,28 %, et Francfort 1,16 %. Mais dans le même temps, Milan perdait 1,63 % et Madrid 0,05 % vers 08h35.

Le prix du baril de pétrole WTI à New York pour livraison en décembre était pour sa part en hausse de +2,31 % à 38,61 dollars, et de 2,39 % à 40,68 dollars à Londres concernant le baril de Brent pour livraison en janvier.

En Asie, l’indice vedette Nikkei à Tokyo a fini en forte hausse de 1,72 %. L’indice Hang Seng à Hong Kong a abandonné 0,21 % à la clôture, l’indice composite de Shanghai a avancé de 0,19 % et celui de Shenzhen de 0,31 %.

Les marchés chinois ont aussi subi le coup de massue du report annoncé la veille de la méga-introduction en Bourse de Ant Group, le mastodonte des paiements en ligne en Chine, deuxième économie du monde.

Mercredi, c’est le sort de la première économie du monde pour les quatre prochaines années qui était en jeu.

Il était impossible plusieurs heures après la fermeture des bureaux de vote de connaître le nom du prochain président, l’incertitude étant encore très forte dans certains États clés, dont la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin.

Vendredi

« Il faudra probablement attendre jusqu’à vendredi pour le résultat dans le Michigan, encore plus longtemps vraisemblablement pour la Pennsylvanie », observe Gilles Moec, chef économiste de Axa IM. L’expert anticipe de potentielles heures très volatiles sur les marchés si un vainqueur incontestable n’est pas déclaré à l’issue du décompte.

Sans s’embarrasser des chiffres, Donald Trump a revendiqué mercredi la victoire et affirmé qu’il saisirait la Cour suprême.

Une déclaration de « guerre », selon Neil Wilson, analyste pour Markets.com, suscitant une réponse cinglante de la cheffe de campagne de Joe Biden : les démocrates sont prêts à « combattre » en justice le milliardaire américain.

Après avoir initialement fortement reculé, les contrats à terme américains se sont redressés et évoluaient en ordre dispersé.

« Même si (Donald Trump) est élu on sait qu’il n’aura pas les pleins pouvoirs », confie Thierry Claudé, gérant chez Kiplink, rappelant par ailleurs que « les marchés ont profité de ses quatre premières années » et ne verraient pas forcément d’un mauvais œil un nouveau mandat.

L’expert dit voir dans la forte hausse du contrat à terme sur l’indice Nasdaq la preuve que les investisseurs misent sur une régulation et une taxation moins grande des gros groupes technologiques américains en cas de réélection de M. Trump.

Sénat

Sur le marché des changes, le dollar montait de son côté de 0,11 % à 1,1705 pour un euro contre 1,1715 dollar la veille, la monnaie américaine jouant pour l’heure son rôle de valeur refuge. 

« Le dollar gagne du terrain en raison d’un moindre appétit pour le risque », au moment où l’incertitude est totale, commentent les analystes de Rabobank. Sur le marché obligataire européen et américain, les taux d’intérêt reculaient sur la dette à dix ans, signe également de la recherche de titres réputés plus sûrs que les actions.

Le contexte d’incertitude est grand également sur la composition du prochain Congrès américain, maillon capital pour l’application du programme du prochain président.

« On ne sait pour l’instant pas ce qui se passe pour la présidentielle ni pour le Sénat », observe Hervé Guez, directeur des gestions chez Mirova. La Chambre des représentants va elle demeurer démocrate.

Même si la « vague bleue » démocrate n’est pas survenue, Joe Biden restait au dernier pointage en tête au niveau du nombre de grands électeurs. « Gardez la foi, nous allons gagner ! » a-t-il lancé il y a plusieurs heures déjà devant des partisans.

Le candidat de 77 ans a remporté dans la matinée les États du Maine et de l’Arizona, ce dernier bastion représentant un premier revers pour Donald Trump.

Parmi les valeurs européennes fragilisées mercredi, l’automobile était orientée à la baisse : BMW perdait 0,69 % à 61,69 euros, Volkswagen 0,97 % à 130,46 euros, et Renault 2,00 % à 22,50 euros.

Les valeurs industrielles accusaient le coup également, à l’instar du cimentier Buzzi Unicem en Italie qui perdait 2,93 % à 19,23 euros.

Plusieurs valeurs à Londres profitaient de la hausse du dollar par rapport à la livre, AstraZeneca (+4,71 % à 8.337,00 pence), et British american tobacco (+3,68 % à 2.580,00 pence) en faisaient partie.

 

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