Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 19/11/2018 à 06:56

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 19/11/2018 à 06:56

[Photo : 123rf]

La Bourse de New York pointe vert une ouverture en léger repli lundi, les investisseurs privilégiant la prudence dans un environnement toujours dominé par les incertitudes autour du Brexit et de la guerre commerciale sino-américaine.

Le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est attendu en baisse de 0,31 % à 25 373 points selon les contrats à terme. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perd 0,38 % % avant l’ouverture des marchés, à 6868,75 points. Le S&P500, quant à lui, recule de 0,33% à 2733,50 points.

Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi.

Contexte

«Les indices devraient ouvrir en très légère hausse dans le sillage de la clôture des indices américains vendredi soir», ont commenté dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.

«Les investisseurs seront cependant extrêmement attentifs aux mêmes sujets brûlants, c'est-à-dire : Brexit, budget italien et tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis», ont-ils complété.

«La semaine (dernière) a été décevante pour les marchés actions européens et américains, secoués par des inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance» ainsi que par la crise politique au Royaume-Uni, a observé pour sa part Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Après le week-end, «nous ne semblons pas avoir de meilleure idée quant à savoir si la Première ministre britannique va être confrontée à un vote de défiance», a-t-il ajouté.

L'Union européenne, spectatrice du champ de bataille politique britannique sur le Brexit, se lance cette semaine dans son propre examen du projet d'accord de divorce avec en point d'orgue un sommet spécial dimanche pour adopter le texte.

Dès ce lundi, les ministres des Affaires européennes des 27 se retrouvent à Bruxelles pour une première réunion politique depuis la publication mercredi du projet d'accord sur les conditions du retrait, qui doit préparer la rencontre au sommet du 25 novembre.

La Première ministre britannique Theresa May, qui a encaissé une série de démissions au sein de son gouvernement et fait face à une sévère contestation de tous bords sur le texte négocié, a annoncé qu'elle se rendrait à Bruxelles dans la semaine pour rencontrer notamment le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Par ailleurs, à une semaine du G20, la Chine et les États-Unis ont exposé samedi l'étendue de leurs divergences en amont du sommet de l'Apec à Port Moresby, en s'écharpant sur le protectionnisme et le commerce sur fond de lutte d'influence dans le Pacifique.

Donald Trump avait pourtant estimé la veille qu'un accord commercial entre Washington et Pékin pourrait être conclu «très bientôt», envisageant pour la première fois de ne pas infliger de taxes douanières supplémentaires sur les importations chinoises.

À l’étranger

La Bourse de Tokyo a terminé sur une note positive lundi malgré un regain du yen face au dollar, renouant avec l'optimisme après la dégringolade des valeurs technologiques vendredi.

Les investisseurs, rassurés par des commentaires encourageants du président américain Donald Trump sur le commerce la semaine passée, ont «acheté des actions avec des gains rapides», a indiqué Tsuyoshi Nomaguchi, expert chez Daiwa Securities.

«Les investisseurs ont aussi racheté des actions technologiques après leur plongeon de la semaine dernière», a précisé à l'AFP Shinichi Yamamoto, courtier à Okasan Securities.

Les titres de Nvidia et d'autres fabricants de semi-conducteurs américains ont chuté vendredi dans les échanges d'après Bourse en raison d'inquiétudes sur leurs bénéfices, entraînant des ventes sur le secteur technologique japonais.

Les préoccupations autour du budget italien ont persisté, selon Nomaguchi, qui a souligné que si Rome "persiste à refuser la proposition de l'Union européenne sur le budget, les taux à long terme de l'Italie pourraient augmenter et déstabiliser le marché financier".

Les investisseurs surveillaient aussi les mises en chantier de logements en octobre aux États-Unis et les chiffres sur le nombre de touristes étrangers au Japon, devant respectivement être publiés mardi et mercredi, a-t-il ajouté.

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