Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 17/12/2018 à 07:10

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 17/12/2018 à 07:10

[Photo : 123rf]

La Bourse de New York pointe vers une ouverture légèrement timorée lundi, en attendant une réunion de la Réserve fédérale (Fed), sur fond d'interrogations sur l'économie mondiale et de nombreuse thématiques politiques.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,08 % à 24 108 points selon les contrats à terme. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,01 % %, à 6622 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,05% à 2604 points.

Contexte

«Avant la Réserve fédérale américaine mercredi et le discours du président chinois Xi Jinping mardi, la séance s'annonce relativement calme» sur le plan macroéconomique, selon les analystes du courtier Aurel BCG.

Mais «les investisseurs auront toutefois du mal à faire l'impasse sur les thématiques qui agitent de plus en plus les marchés ces dernières semaines, de la guerre froide économique sino-américaine au Brexit, en passant par le budget italien», estiment-ils.

«Les investisseurs vont s'intéresser au chiffre de l'inflation en zone euro (...)», indique Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.

La Banque centrale européenne a délivré jeudi un message nuancé sur la conjoncture, assombrissant les perspectives de croissance mais s'est montrée optimiste sur l'évolution de l'inflation.

Les chiffres provisoires de l'inflation en zone euro publiés fin novembre faisaient état d'un ralentissement de la hausse des prix en novembre, s'établissant à à 2%, un chiffre conforme à l'objectif fixé par la BCE et aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.

L'Europe est confrontée à plusieurs difficultés politiques.

En Italie, les négociations entre le gouvernement et la Commission européenne sur la loi budgétaire sont toujours en cours.

Le gouvernement italien a proposé mercredi de ramener son déficit public à 2,04% du PIB en 2019, au lieu de 2,4%, dans l'espoir de mettre fin au bras de fer sur son budget avec l'UE et d'échapper à une procédure d'infraction. Mais le commissaire européen Pierre Moscovici a jugé cet effort insuffisant.

Autre impasse, «le Brexit est encore au programme et le gouvernement semble divisé sur les possibles issues. L'accord de Theresa May est impopulaire, tout comme l'idée d'un non-accord ou d'un second référendum», note aussi David Madden, analyste chez CMC Markets.

En même temps, «en France, il est clair que les protestations ont des répercussions économiques négatives», souligne l'analyste.

Le déficit devrait se creuser légèrement en 2019 et atteindre 3,2% du Produit intérieur brut en tenant compte des mesures prises face à la crise des gilets jaunes, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe dans un entretien au quotidien Les Echos.

Par ailleurs, les doutes entourant les relations commerciales entre Washington et Pékin persistent.

Il y a deux semaines, le président américain et son homologue chinois ont décrété une trêve dans la guerre commerciale qu'ils se livrent depuis des mois. Washington et Pékin se sont donné jusqu'au 1er mars pour négocier un accord commercial faute de quoi le conflit entre les deux puissances repartira de plus belle.

À l’étranger

Les places boursières chinoises ont terminé en ordre dispersé lundi, les investisseurs étant suspendus à deux événements très attendus cette semaine, une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et une conférence de planification économique en Chine.

Les investisseurs restaient prudents après une journée de prises de bénéfices vendredi. Les inquiétudes restaient élevées au sujet de l'évolution de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, malgré un tweet de Donald Trump laissant entrevoir une trêve durable.

Mais le principal sujet de crainte concernait la santé de l'économie chinoise après plusieurs indicateurs décevants.

Les ventes de détail, baromètre de la consommation des ménages, et la production industrielle ont par exemple ralenti en novembre.

Mardi, le président chinois Xi Jinping, doit prononcer un discours très attendu.

«Une ribambelle de mesures» devraient être annoncées «pour tenter de stabiliser l'économie chinoise» prédit Stephen Innes, analyste pour Oanda.

«Des signaux postifis peuvent générer de nouvelles opportunités d'investissement ce qui est la clé pour sortir les marchés de leur spirale baissière», souligne Guangzhou Wanlong Securities dans une note.

De l'autre côté du Pacifique, la banque centrale américaine (Fed) va entamer mardi une réunion de son comité monétaire.

Les économistes s'attendent à ce que le comité monétaire rehausse les taux d'intérêt au jour le jour de 25 points de base, pour les situer entre 2,25% et 2,50%.

«La réunion de la Fed et la conférence chinoise sont les deux sujets au centre des préoccupations des marchés. Les deux évènements ont un effet tranquilisant», estime M. Innes.

Du côté des valeurs, le secteur de l'énergie était en recul, les interrogations persistant sur l'accord de l'Opep et ses partenaires pour réduire la production.

À l’agenda

Les investisseurs surveilleront des statistiques concernant l'immobilier aux États-Unis, l'indice d'activité industrielle de la région de New York et le commerce extérieur italien en octobre.

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