Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 17/09/2020 à 07:46

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 17/09/2020 à 07:46

(Image: archives)

La Bourse de Paris pointe vers une ouverture en lourde baisse jeudi matin, broyant du noir au même titre que les places européennes, au lendemain d'une réunion de la Banque centrale américaine (Fed).

Les indices newyorkais sont dans le rouge avant l’ouverture. Selon les contrats à terme, le S&P 500 recule de 1,19% %, à 3338 points, et le Nasdaq perd 1,177%, à 11 056 points, tandis que le Dow Jones descend de 0,88 %, à 27 690 points.

Les marchés européens étaient eux aussi en territoire négatif. le CAC 40 à Paris recule de 0,75 %, à 5036,59 points. À Londres le FTSE 100 perd 0,47%, à 6049,77 points. À la Bourse de Francfort, le DAX est en baisse de 0,65% à 13 168,71 points.

Le contexte

«Pas facile d'ajuster la communication pour prévenir tous les risques de marchés», réagit Véronique Riches-Flores, économiste et présidente de Riches Flores Research, en référence au «jeu d'équilibriste» du patron la Fed jeudi.

L'économie américaine devrait s'en sortir un peu mieux que prévu en 2020, mais le retour à la situation florissante du début de l'année est encore loin, a anticipé Jerome Powell, à l'occasion de la dernière réunion avant la présidentielle américaine.

La récession américaine devrait donc être moins brutale cette année mais le rebond moins fort qu'anticipé l'an prochain.

De ce fait, les taux devraient rester au moins jusqu'en 2023 dans une fourchette entre 0 et 0,25%, au niveau plancher où l'institution les avait mis en urgence en mars lorsque le virus faisait des ravages.

Selon Mme Riches-Flores, «la Fed ne convainc pas»: «réconcilier des prévisions plutôt rassurantes sur l'activité avec les engagements de soutien monétaire durable n’est pas chose aisée», développe-t-elle.

Michael Hewson, analyste marchés en chef pour CMC Markets UK, confie de son côté que le discours de M. Powell ne veut «évidemment pas dire que cette nouvelle politique sera davantage couronnée de succès que la précédente et la réaction du marché reflète plus ou moins cela».

La Banque centrale européenne a annoncé de son côté jeudi un nouvel assouplissement des exigences de fonds propres des grandes banques, ce qui tempérait un peu la chute des indices boursiers.

À l'étranger

Les grandes Bourses asiatiques ont souffert jeudi, guère rassurées par la Réserve fédérale américaine (Fed), tandis que Tokyo n'a pas non plus été enthousiasmée par la Banque du Japon, qui a maintenu sans surprise sa politique monétaire inchangée.

A Tokyo l'indice vedette Nikkei a reculé de 0,67% à 23.319,37 points, et l'indice élargi Topix de 0,36% à 1.638,40 points.

Les pertes ont été plus élevées à Hong Kong, dont l'indice Hang Seng a décroché de 1,56% à 24.340,85 points.

Les marchés de Chine continentale ont limité les dégâts: l'indice composite de Shanghai a baissé de 0,41% à 3.270,43 points et celui de Shenzhen a terminé près de l'équilibre (+0,08% à 2.186,99 points).

La Fed a livré mercredi un message contrasté: si elle a de nouveau laissé présager des taux ultra-bas pour longtemps et s'est montrée un peu moins pessimiste pour l'économie américaine cette année, elle a aussi prévenu que le rythme de la reprise demeurait "hautement incertain" et abaissé ses prévisions de croissance pour 2021 et 2022.

La Banque du Japon a fait jeudi un constat quasi identique pour l'économie nippone. L'institution monétaire a estimé que l'économie nationale commençait à rebondir tout en restant dans une «situation difficile» en raison de la pandémie, et que le rythme de sa reprise devrait rester «modéré».

La Bourse de Tokyo a par ailleurs aussi été pénalisée par l'appréciation du yen face au dollar, un mouvement négatif pour les valeurs japonaises exportatrices.

La Banque d'Angleterre suit la tendance

La Banque d'Angleterre a annoncé jeudi le maintien de son taux d'intérêt directeur à 0,1%, un plancher historique, ainsi que de son programme de rachat d'actifs massif, face à la crise économique sans équivalent provoquée par le coronavirus.

L'institut monétaire continue de tabler sur un rebond de la croissance en 2021, mais a ouvert la voie à un renforcement de son programme anti-crise si «les conditions de marché se détériorent significativement», réfléchissant notamment à la possibilité d'instaurer un taux directeur négatif.

Le Comité de politique monétaire (MPC) s'est vu présenter la manière dont «un taux d'intérêt négatif pourrait être implanté efficacement», détaille le communiqué, à propos d'une hypothèse évoquée depuis plusieurs mois et à laquelle les responsables de l'institution étaient réticents.

«Schématiquement, si nous avons un Brexit sans accord, des taux d'intérêt négatifs et une augmentation du QE (le programme de rachat d'actifs) sont presque certains», a réagi Naeem Aslam, analyste pour Avatrade, précisant que c'était la raison de la baisse de la livre.

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