Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 05/11/2020 à 08:19

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 05/11/2020 à 08:19

Joe Biden

Les jeux ne sont pas faits encore, mais Joe Biden semble être aux portes de la Maison Blanche. (Photo: Getty Images)

La chaude lutte entre Donald Trump et Joe Biden se poursuivait jeudi, alors que certains États se préparaient à recompter leurs voies. Ça ne semblait toutefois pas affecter la place boursière américaine, qui se préparait à ouvrir en hausse, tout comme la veille.

Les contrats à terme sur le Dow Jones montaient de 1,45 %, à 28 136 points, et ceux du Nasdaq étaient en hausse de 2,58 %, à 12 066 points.

Les contrats à terme sur le S&P 500 avançaient également, de 1,87 %, à 3466 points.

 

Dans le monde

Les Bourses mondiales montaient jeudi au moment où le démocrate Joe Biden se rapprochait de la Maison Blanche, même si le scrutin extrêmement serré face au président sortant républicain à Donald Trump n’était pas encore définitivement scellé.

L’Europe gardait sa bonne humeur à mi-séance, dans le ton d’une semaine très positive : Paris gagnait 0,86 %, Francfort 1,53 %, Londres 0,48 %, vers 8H00.

Wall Street aussi s’enthousiasmait dans les échanges avant l’ouverture sur le scénario qui semble se dessiner. Le contrat à terme de Nasdaq bondissait de nouveau de 2,57 %, tandis que l’indice vedette Dow Jones avançait de 1,44 % et l’indice élargi S&P 500 de 1,85 %.

Les Bourses asiatiques avaient donné le ton de la journée, progressant nettement à la clôture.

À Tokyo, l’indice vedette Nikkei a pris 1,73 % marquant un plus haut annuel et son premier retour au-delà du cap symbolique des 24.000 points depuis janvier.

En Chine, l’indice composite de Shanghai a gagné 1,30 % et celui de Shenzhen 1,67 %, tandis qu’à Hong Kong, l’indice Hang Seng a grimpé de 3,25 %.

Le pétrole reculait pour sa part après avoir gagné aux alentours de 4 % mercredi. Le prix du baril de pétrole WTI pour livraison en décembre perdait 0,84 % à 38,82 dollars et celui de Brent pour livraison en janvier 0,51 % à 41,02 dollars.

Les investisseurs continuaient d’assister à la remontée de Joe Biden dans les dépouillements provisoires dans les derniers États-clés, à mesure que les votes par correspondance, davantage utilisés par les électeurs démocrates, étaient pris en compte. 

Le panorama esquissé par les décomptes partiels - à savoir un président démocrate devant composer avec un Sénat toujours républicain - semblait à leur goût.

Première concernée, la technologie, que les démocrates veulent réglementer de manière plus serrée, a déjà largement grimpé mercredi, notamment Alphabet et Facebook.

 

Arizona, Wisconsin, Michigan

Les jeux ne sont pas faits encore. Mais avec l’Arizona, le Wisconsin et le Michigan dans sa besace, Joe Biden était aux portes de la Maison Blanche. 

S’il décrochait encore une victoire dans le Nevada, en Géorgie ou en Pennsylvanie, il atteindrait les 270 grands électeurs nécessaires pour être élu président des États-Unis.

Donald Trump, qui avait prématurément revendiqué sa victoire, a toutefois commencé à déposer des recours juridiques, exigeant notamment un recompte des voix dans le Wisconsin et demandant la suspension du dépouillement en Pennsylvanie. Il a aussi menacé confusément mercredi d’aller jusqu’à la Cour suprême.

Les investisseurs misaient également sur l’instauration rapide d’un stimulus budgétaire aux États-Unis, complètement empêché pour le moment par les batailles politiciennes de la campagne présidentielle dans un pays pourtant très durement frappé par la pandémie de Covid-19.

 

Nouvelle administration

Dans cette configuration politique, « il sera extrêmement difficile de compter sur un stimulus avant la mise en place d’une nouvelle administration », en janvier donc, s’inquiète toutefois Gilles Moëc, chef économiste d’Axa, 

« Et même si on peut imaginer que l’on trouvera un compromis sur un stimulus minimal, je doute qu’il soit à la hauteur de ce qui était attendu », ajoute-t-il.

La Réserve fédérale américaine, qui clôture une réunion monétaire de deux jours jeudi, devrait de nouveau s’attacher à rassurer les marchés en assurant de son soutien sans faille à l’économie américaine en cas de dégradation inexorable de la conjoncture.

Sur le marché des devises, le dollar reculait fortement, de 0,89 %, face à l’euro à 1.1829 dollar, et de 0,73 % face à la livre à 1.3082 dollar.

Les valeurs technologiques tenaient une fois de plus le haut du classement : le géant japonais des investissements dans les nouvelles technologies SoftBank Group, très sensible à la forme du Nasdaq, a clôturé en forte hausse de 5,12 % à 6.870 yens à Tokyo.

En Chine, Alibaba, proche de Ant Group, a ainsi regagné 6,28 % à la Bourse de Hong Kong à la clôture, et Tencent 6,2 %.

Côté européen, Infineon bondissait de 3,35 % en Allemagne, en tête du Dax, tandis que Worldline en France prenait 2,05 %.

 

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