Les indices d’activité des services pour novembre dans le monde doivent être dévoilés tout au long de la journée. (Photo: Getty Images)
Après l’activité manufacturière mardi, les investisseurs attendaient jeudi de prendre connaissance des indices d’activité des services pour novembre dans le monde tout au long de la journée.
Les contrats à terme à Wall Street évoluaient en ordre dispersé avant l’ouverture, le S&P 500 était stable (-0,02 %) à 3666 points, le Dow Jones lâchait 0,08 %, à 29 845 points, tandis que le Nasdaq montait de 0,23 %, à 12 483 points.
En Europe aussi, les marchés faisaient du surplace. Le CAC 40 de la Bourse de Paris reculait de 0,20 %, à 5571 points, et le DAX à Francfort de 0,39 %, à 13 261 points, alors qu’à Londres, le FTSE 100 était stable (-0,03 %) à 6461 points.
Comme pour l’industrie, la Chine a ouvert le bal avec un feu d’artifice : l’activité dans les services a encore flambé et s’inscrit à son plus haut niveau depuis 10 ans, exception faite de juin dernier.
À l’inverse, très affectés par les reconfinements, les services en Europe sont attendus en forte contraction.
« Que l’on raisonne au niveau des pays ou des secteurs, la façon de traverser à la fois la période de pandémie et celle de reflux est très différente d’un cas à l’autre », prévient Hervé Goulletquer, stratégiste de la Banque Postale AM.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine a prévenu mercredi que le ralentissement économique a gagné du terrain dans son enquête régulière, dite « Livre beige », tandis que l’épidémie est toujours à un niveau élevé.
Les marchés attendent donc encore un plan de relance du Congrès américain, tandis que les discussions ont repris cette semaine pour la première fois depuis l’élection présidentielle début novembre.
Mercredi, « ils se sont laissé convaincre par le rebond des taux aux États-Unis, sans doute car le Congrès a de nouveau bougé sur la question du plan de relance », décrit Tangi le Liboux, analyste d’Aurel BCG.
Mais la perspective des élections sénatoriales en Géorgie, qui peut faire basculer la couleur de la chambre, reste un obstacle majeur à la conclusion d’un accord, de même que « la dizaine de jours “utiles” pour créer un compromis », nuance M. Goulletquer.
Les Bourses ont tiré sur le vert jeudi à Tokyo et Hong Kong alors que les marchés étaient soutenus par des nouvelles encourageantes concernant le développement de vaccins, mais aussi le serpent de mer du plan de relance de l’économie américaine.
La place tokyoïte a terminé quasiment à l’équilibre, l’indice vedette Nikkei prenant tout juste 0,03 % à 26 809 points et l’indice élargi Topix progressant de 0,07 % à 1 775 points.
Les valeurs avaient baissé dans la matinée alors que les performances de ces dernières semaines, qui ont porté le Nikkei à son plus haut niveau depuis avril 1991, incitaient les investisseurs à vendre des titres.
« Mais les espoirs de vaccins restent forts, ce qui a soutenu le marché », a estimé Toshikazu Horiuchi, de IwaiCosmo Securities.
Le Royaume-Uni est devenu le premier pays à autoriser le vaccin contre la Covid-19 de l’allemand BioNTech et du géant américain Pfizer, qui sera disponible dans le pays dès la semaine prochaine.
À Hong Kong, où le marché a été porté par les espoirs d’un accord aux États-Unis sur un plan d’aide à l’économie, l’indice Hang Seng a gagné 0,74 % à 26 728,50 points.
Les responsables démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi et Charles Schumer, ont en effet affirmé mercredi soutenir une proposition bipartite de soutien budgétaire à l’économie, de 908 milliards de dollars.
L’indice composite de Shanghai a reculé de 0,21 % à 3 442 points et celui de Shenzhen est monté de 0,13 % à 2 290 points.
Du côté du pétrole
Les prix du pétrole étaient dans le vert, après avoir repris une trajectoire ascendante la veille alors que les investisseurs interprétaient positivement les signaux émanant des négociations en cours au sein de l’OPEP+. Le prix du baril de brut américain WTI gagnait 0,93 % à 44,46 dollars et celui du baril de Brent prenait 0,81 % à 47,86 dollars.
