Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 28/02/2020 à 06:09

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 28/02/2020 à 06:09

(Photo: Getty images)

La Bourse de New York va continuer d'accuser le coup vendredi à l'ouverture, se rapprochant d'un niveau plus vu depuis fin août 2019, dans un marché affolé par les conséquences économiques de l'épidémie de coronavirus, paraissant difficiles à maîtriser.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,76% à 25 369 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, perd 0,67% à 8327 points. Le S&P500, quant à lui, recule de 0,67% à 2938 points.

Contexte

«Ce vendredi est la dernière séance de la semaine et du mois. Nous avions déjà écrit vendredi dernier que le weekend serait à hauts risques : l'avertissement est similaire aujourd'hui. Les contaminations vont-elles encore accélérer dans les jours à venir hors de Chine ?», s'interroge dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

«Pour éviter la propagation, il n'y a pas d'autre solution que de confiner, réduire les déplacements et donc mettre à l'arrêt l'activité économique», a-t-il ajouté.

Ainsi «le coronavirus n'est peut-être pas très mortel en absolu, mais c'est une menace considérable pour l'économie mondiale», selon lui.

Aussi «la chute des actions s'est-elle accélérée hier, les marchés européens ayant connu leur pire séance de la semaine» avec des pertes au-delà de 3%, et de plus de 4% pour Wall Street, «alors que de plus en plus de pays ont signalé de nouveaux cas de coronavirus», a relevé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Si la Chine était jusqu'à peu l'unique foyer mondial de coronavirus, le risque s'est démultiplié avec l'émergence de nouveaux pays-sources comme la Corée du Sud, l'Iran et l'Italie. Un premier cas a en outre été signalé aux Pays-Bas, au Nigeria et en Nouvelle-Zélande.

«Nous sommes à un moment décisif», a assuré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant qu'au cours des deux derniers jours, le nombre quotidien de nouvelles personnes contaminées dans le monde avait été supérieur à celui enregistré en Chine, où le virus est apparu en décembre.

À l’étranger

La panique s'est emparée des marchés mondiaux, les Bourses européennes dévissant à l'ouverture vendredi, plombées par la perspective de conséquences dévastatrices pour l'économie mondiale de l'épidémie de coronavirus.

Les pertes enregistrées par les actions européennes depuis vendredi dernier, autour de 12-13%, sont les plus importantes depuis la crise financière de 2008-2009, où l'économie mondiale était entrée en récession.

Des signes font craindre le pire, comme le niveau de l'indice de volatilité VIX (ou "indice de la peur"), au plus haut depuis 2011, année où sévissait une crise de la dette publique dans la zone euro.

«Dans un contexte de marchés très largement surévalués, ce que l'on pouvait craindre la semaine dernière n'a pas tardé à se produire: l'onde de choc financière née de la propagation du coronavirus en dehors des frontières chinoises ces derniers jours est d'une rare violence, au point, déjà, de donner une nouvelle dimension à cette crise», a souligné dans une note Véronique Riches-Flores. «En l'occurrence, celle d'une crise financière longtemps redoutée qui, si elle venait à se prolonger, aurait des conséquences potentiellement plus dommageables que l'épidémie du Covid-19».

Après la dégringolade de Wall Street jeudi (-4,42% pour le Dow Jones et le S&P 500, -4,61% pour le Nasdaq), les marchés asiatiques ont à leur tour accusé le coup, Tokyo et Shanghai dévissant de près de 4% tandis que Shenzhen a plongé de quasiment 5%. Les pertes ont été plus limitées à Hong Kong, qui a fini sur un repli de 2,42%.

«L'accélération à la baisse enregistrée sur les indices américains n'est pas de bon augure pour les bourses mondiales qui voient s'éloigner au fil des séances de fortes baisses consécutives les chances d'un possible ressaisissement et croître, à l'inverse, celles d'un emballement à la baisse», a encore noté Mme Riches-Flores.

De fait, les marchés européens n'ont pas été épargnés, sombrant de plus de 3% à l'ouverture, avant de plonger encore davantage.

Cela revient «à effacer la quasi-intégralité du mouvement haussier depuis l'été dernier, le tout en seulement une semaine», a relevé dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

À l’agenda

Du côté des indicateurs, on attend aux Étsts-Unis les dépenses et revenus des ménages ainsi que l'inflation du mois de janvier, avant la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour février.

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