Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 27/01/2020 à 06:52

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 27/01/2020 à 06:52

(Photo: Getty images)

La Bourse de New York se dirige vers une ouverture en lourde baisse, lundi matin, du fait du risque sanitaire engendré par la propagation de l'épidémie de coronavirus et après un indicateur européen moins bon que prévu.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 1,57% à 28 482 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, perd 1,97% à 8965,50 points. Le S&P500, quant à lui, recule de 1,52% à 3243,50 points.

Contexte

«Le développement du coronavirus chinois envoie un message de rappel à la vigilance», écrit Hervé Goulletquer, directeur adjoint de la recherche à La Banque Postale Asset Management (LBPAM). «Dans ce contexte, l'ambiance est à l'aversion pour le risque sur les marchés», ajoute-t-il.

Pour Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance, «les craintes entourant la crise sanitaire agissent désormais comme un prétexte pour prendre des bénéfices» alors que les valorisations des actions est à un niveau élevé.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par ce nouveau coronavirus, selon un dernier bilan provisoire des autorités locales qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l'intérieur qu'en dehors du pays.

Pour l'heure, 13 pays et territoires ont annoncé des cas de maladie due au coronavirus de la famille du Sras depuis sa propagation en décembre à partir de la ville chinoise de Wuhan.

Afin de limiter les déplacements de population, Pékin a décidé de suspendre les voyages organisés à l'étranger, ce qui pourrait considérablement affecter le tourisme mondial.

Pour enfoncer le clou, le moral des entrepreneurs allemands a légèrement baissé en janvier, malgré un net regain de confiance dans l'industrie, selon le baromètre IFO publié lundi. Les analystes tablaient au contraire sur une hausse de 0,7 points à 97 points.

À l’étranger

Inquiets de la propagation de l'épidémie de coronavirus, les indices boursiers européens vacillaient lundi matin, les titres des sociétés exposées à la Chine étant particulièrement touchés.

«Les marchés boursiers mondiaux sont sous pression en ce début de semaine alors que les craintes grandissent quant à la propagation de l'épidémie de coronavirus en Chine», résume Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

En Europe, l'ensemble des marchés décrochaient : vers 5h, la Bourse Paris lâchait 2,27%, celle de Francfort 2,28% et celle de Londres 2,49%.

Les titres des groupes de luxe, très implantés auprès de la clientèle chinoise, étaient particulièrement affectés. À Paris, LVMH, le numéro un mondial du secteur, chutait de 3,39% à 402,20 euros, Hermès de 5,04% à 675,20 euros, tandis qu'à la Bourse de Londres, Burberry dévissait de 4,38% à 2.007 pence.

«Les craintes entourant la crise sanitaire agissent désormais comme un prétexte pour prendre des bénéfices» alors que la valorisation des actions est à un niveau élevé, souligne pour sa part Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

La Bourse de Tokyo avait déjà donné le ton un peu plus tôt : l'indice Nikkei avait terminé la séance sur une chute de 2,03%. Les Bourses de Chine continentale et de Hong Kong étaient elles restées fermées lundi, en raison des congés du Nouvel an chinois.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par ce nouveau coronavirus, selon un dernier bilan des autorités locales qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l'intérieur qu'en dehors du pays.

Pour l'heure, 13 pays et territoires ont annoncé des cas de contamination par le coronavirus de la famille du Sras depuis sa propagation en décembre à partir de la ville chinoise de Wuhan.

Dans ce contexte, le yen et dans une moindre mesure le franc suisse progressaient face aux autres principales devises, les deux monnaies étant traditionnellement considérées comme des valeurs refuges en période d'incertitude.

Le yen prenait 0,37% face au billet vert, à 108,88 yens pour un dollar, tandis que le franc suisse gagnait 0,24% à 0,9716 franc suisse pour un dollar, vers 11H00 GMT.

Les prix du pétrole étaient eux aussi affectés par le virus chinois et son impact sur la demande d'or noir en Chine et dans le monde.

Vers 6h40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,74 dollars à Londres, en baisse de 3,21% par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, perdait 3,28% à 52,41 dollars.

À l’agenda

Les résultats de plusieurs poids lourds de la cote américaine et européenne attendus cette semaine pourraient rester secondaires au vu de l'actualité.

«L'événement historique de la semaine, mais qui devrait laisser les investisseurs indifférents, sera la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne» vendredi, note Christian Parisot, analyste pour Aurel BGC.

Les deux zones économiques ont désormais 11 mois pour mettre en place toutes les mesures et accords après la période de transition, devant se terminer à la fin de l'année 2020. Dans ce contexte, la réunion de la Banque d'Angleterre sera suivie avec attention. Comme celle de la Réserve fédérale américaine jeudi.

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