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La Bourse de New York semble vouloir ouvrir en légère hausse jeudi matin, après des annonces sans surprise la veille de la Réserve fédérale américaine (Fed) et avant la première réunion de politique monétaire de Christine Lagarde à la tête de la BCE.
Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,06% à 27 942 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagne 0,15% à 8418 points. Le S&P500, quant à lui, avance de 0,09% à 3146 points.
Contexte
Les annonces de la Fed mercredi n'ont pas déchaîné les marchés, les taux restant inchangés comme prévu pour la fin d'année et ce après trois baisses en 2019.
Et cette pause pourrait se prolonger tout au long de l'année 2020, a laissé entendre le patron de l'institution Jerome Powell.
«Le discours de M. Powell reste très accommodant, il indique clairement que la politique monétaire entre dans une longue phase de pause», pointe Christian Parisot analyste chez Aurel BGC.
Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne de tenir sa réunion de politique monétaire, la première pour sa nouvelle patronne Christine Lagarde.
Mais là encore, pas de grande nouvelle à attendre étant donné que les taux sont déjà au plus bas et qu'un programme de rachat d'actifs de 20 milliards d'euros par mois a été relancé le mois dernier.
«Cette conférence de presse va surtout permettre à la Française d'affirmer son style. Contrairement à Mario Draghi qui n'a eu aucun problème à la fin de son mandat à s'opposer à la minorité bruyante du Conseil des gouverneurs, nous pensons qu'elle va essayer d'avoir une approche plus consensuelle», prédit Christopher Dembik,responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«Si la situation macroéconomique en zone euro devait se dégrader dans le courant de l'année 2020, il est probable qu'elle optera plutôt pour une nouvelle baisse des taux, qui soulèvera moins d'opposition de la part de l'Allemagne, que pour un accroissement du programme de rachats d’actifs», ajoute t-il.
À l’étranger
Les Bourse du Japon et de Chine ont pris des directions diverses jeudi, accueillant plus ou moins positivement le statu quo monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), tout en restant prudentes.
Dans l'attente des décisions de la Banque centrale européenne (BCE) et des résultats des élections au Royaume-Uni, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a progressé de 0,14%.
La Fed a décidé mercredi de faire une pause après avoir déjà abaissé trois fois les taux cette année pour parer aux tensions commerciales et à la faiblesse de la croissance mondiale.
Les donneurs d'ordres à Tokyo sont aussi sur le qui-vive avant la publication vendredi de l'enquête sur le moral des entreprises japonaises, le sondage trimestriel Tankan de la Banque du Japon. Les économistes redoutent de mauvais chiffres.
En Chine, l'indice composite de Shanghai a chuté de 0,30% et celui de Shenzhen a perdu 0,19%. En revanche, à Hong Kong, l'enthousiasme découlant de la décision de la Fed était perceptible, l'indice Hang Seng s'offrant un gain notable de 1,31%.
À l’agenda
Dernière actualité au menu de la journée et non des moindres: les élections britanniques où le scrutin s'annonce serré entre les conservateurs pro-Brexit de Boris Johnson et les travaillistes de Jeremy Corbyn qui souhaitent organiser un deuxième referendum sur le sujet
Les premiers résultats sont attendus vers 17h, mais «les différents scénarios semblent avoir partiellement été anticipés par les marchés», estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
