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REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales restent fébriles jeudi après deux séances de baisse face aux nombreuses incertitudes sur la croissance mondiale et la dette aux États-Unis, mais les résultats du géant de la tech Nvidia vont au soutien du secteur technologique.
Les indices boursiers à 08h00
Les marchés mondiaux perdaient du terrain vendredi matin, alors que les investisseurs s’inquiétaient toujours de la crise budgétaire aux États-Unis.
Londres, Francfort et Paris cédaient entre 0,3% et 0,5% en début de séance en Europe.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles reculait de 0,3% et l’indice élargi S&P 500 ajoutait 0,5%.
En Asie, le Nikkei 225 a pris 0,4% à Tokyo. La bourse de Shanghai a cédé 0,1% et le Hang Seng a plongé de 1,9% à Hong Kong. Sydney a perdu 1,1% et Séoul 0,5%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 61 cents US à 73,73 $US le baril.
Le contexte
Aux États-Unis, l’indice Nasdaq devrait ouvrir en hausse de plus de 1,9% selon son contrat à terme, les investisseurs applaudissant à tout rompre les résultats de Nvidia publiés mercredi après la clôture.
Actuelle 6e entreprise la mieux valorisée en Bourse au monde, avec plus de 750 milliards de dollars américains (G$ US) de capitalisation, le spécialiste des cartes graphiques devrait s’envoler de 27% à l’ouverture.
Wall Street a souligné la prévision de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre, à 11 G$ US, ce qui représenterait un bond de 64% par rapport à la même période de l’an dernier grâce à la transition des entreprises vers le calcul accéléré avec l’intelligence artificielle générative, selon la direction de l’entreprise.
Depuis le début de l’année, Nvidia a déjà vu son cours doubler, locomotive du Nasdaq qui progresse lui de plus de 20%.
Le S&P 500, où les entreprises technologiques représentent une part importante de la pondération, est attendu en hausse de 0,55%. À l’inverse, le Dow Jones devrait ouvrir en baisse autour de 0,3%.
Le reste de l’actualité est plus sombre pour les investisseurs. Une semaine environ avant un possible défaut de paiement américain, l’agence de notation Fitch a placé «sous surveillance» la note AAA des États-Unis.
À ces «interrogations interminables» sur la dette s’ajoute l’«incertitude quant au degré de resserrement monétaire supplémentaire qui pourrait être approprié» dans les prochains mois par la banque centrale américaine, note John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud, après la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Fed.
Le marché actions espérait il y a encore peu un virage monétaire et plusieurs baisses d’ici la fin de l’année.
En Europe, si l’inflation devait «décliner rapidement», selon le vice-président de la Banque centrale européenne Luis De Guindos, ce ne sera pas le cas de l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix plus volatils des matières premières et de l’alimentation, car «les moteurs de l’inflation changent», a-t-il expliqué au Parlement européen.
«Nous accordons beaucoup plus d’attention à l’évolution des salaires et à l’évolution des marges bénéficiaires», a-t-il aussi dit.
Les investisseurs attendent la deuxième estimation de la croissance du PIB américain au premier trimestre.
Saut des puces derrière Nvidia
Les résultats de Nvidia profitaient au secteur partout dans le monde.
Au Japon, les fabricants d’équipements pour l’industrie se sont envolés comme Advantest (+16,22%), Tokyo Electron (+3,01%), Screen Holdings (3,52%) et Sumco (4,36%). Taiwan Semiconductor a gagné 3,43%, Samsung Electronic 0,44%.
En Europe, ASML prenait 4,97%, Soitec 7,33%, STMicroelectronics 0,97%.
Dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street, AMD montait de 9% et Micron de 4%.
Du côté des devises et des matières premières
Le pétrole relâche un peu de ses gains depuis le début de la semaine: le baril de Brent de Mer du Nord cède 1,79% à 76,95 $US et le baril de WTI américain 1,98% à 72,88 $US.
Le prix du gaz chute de 5,74% à 26,19 euros le mégawattheure pour le contrat européen de référence.
L’euro reste faible (-0,20%) face au dollar américain à 1,0728 $US pour un euro.
Le bitcoin recule de 0,64% à 26 230 $US.
