Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi

Publié le 23/11/2021 à 08:21, mis à jour le 23/11/2021 à 08:26

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi

Publié le 23/11/2021 à 08:21, mis à jour le 23/11/2021 à 08:26

(Photo: Getty Images)

Les marchés boursiers se préparaient mardi à un durcissement de la politique monétaire aux États-Unis après la reconduction du président de la Réserve fédérale Jerome Powell, ce qui renforçait encore le dollar par rapport aux autres monnaies mondiales.

Dans le même temps, les bourses européennes reprenaient un peu de vigueur par rapport au début de la séance, mais restaient dans le rouge.

 

Les indices boursiers à 8h17

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones avançaient de 22,00 points (+0,06%) à 35 593,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 2,25 points (-0,05%) à 4 677,50 points. Les contrats à terme du Nasdaq perdaient 37,75 points (-0,23%) à 16 344,25 points.

En Europe, les résultats étaient mitigés. À Londres, le FTSE 100 progressait de 5,31 points (+0,07%) à 7 260,77 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 17,04 points (-0,24%) à 7 087,96 points. À Francfort, le DAX retraitait de 100,19 points (-0,62%) à 16 015,50 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a monté de 28,24 points (+0,09%) à 29 774,11 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 299,76 points (-1,20%) à 24 651,58 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain descendait de 0,49 $ US (-0,64%) à 76,26 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait un recul de 0,11 $ US (-0,14%) à 79,59 $ US.

 

Le contexte

Les indices ont pu être aidés par une accélération de la croissance de l'activité du secteur privé dans la zone euro pour novembre. 

Mais les investisseurs regardent plus loin, et le tableau n'est pas tout rose. 

D'une part, l'accélération du nombre de contaminations à la COVID-19 en Europe, notamment en Allemagne, fait craindre de nouvelles mesures de restrictions qui entraveraient le bon fonctionnement des économies.

«Malgré des milliards de doses de vaccins et une reprise massive des bénéfices des entreprises, on ne peut pas dire aujourd'hui que la pandémie de la COVID-19 est terminée», écrit Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. 

D'autre part, les marchés envisagent avec de plus en plus de précision le durcissement de la politique monétaire aux États-Unis, après 18 mois de soutien massif de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le président Joe Biden a décidé de reconduire lundi Jerome Powell à sa tête, lequel a assuré que la Fed agirait pour que l'inflation ne «s'enracine pas».

«Les marchés tablent désormais sur une hausse des taux d'intérêt directeurs de la Fed de 0,25 point d'ici juin 2022. (…) La semaine dernière, [l'actuel vice-président de la Fed] Richard Clarida a suggéré que la Fed pourrait accélérer le rythme du retrait de son soutien par les rachats d'actifs», remarque Neil Wilson, analyste de Markets.com. 

La conséquence de cette anticipation plus précoce se voit sur les rendements obligataires. Après une poussée du 2 ans et du 10 ans américain lundi, les taux européens embrayaient: le 10 ans français s'établissait désormais à 0,11% alors qu'il était tout proche de 0% vendredi. 

Le dollar progressait également, dépassant la barre des 115 yens pour la première fois en plus de quatre ans en séance asiatique. 

La monnaie européenne se stabilisait, après un plus bas depuis le 3 juillet 2020: vers 7h45, heure du Québec, l'euro valait 1,123 9 dollar américain. 

Dans le sillage de la nette baisse de l'indice technologique américain Nasdaq lundi, les valeurs de ce secteur à Paris reculaient significativement: Capgemini perdait 1,66%, STMicroelectronics 2,14% et Téléperformance 2,25%. À Francfort, SAP perdait 1,59%. 

Dans un contexte de hausse des taux d'intérêt, les investisseurs se détournent normalement des actions technologiques, car elles ont besoin d'emprunter à taux bas pour générer la croissance sur laquelle se base leur valorisation en bourse.

En réponse à l'offre de rachat proposé par le fonds américain KKR, Vivendi, actionnaire principal de Telecom Italia (TIM), a déclaré n'avoir «aucune intention de céder sa participation» dans la société. Après cette annonce l'action de TIM perdait 2,13% à Milan, tandis que Vivendi restait stable (-0,18%) à Paris.

Les cours du pétrole étaient chamboulés par l'annonce de la Maison-Blanche que les États-Unis et d'autres pays, dans une initiative coordonnée, allaient utiliser leurs réserves stratégiques de pétrole pour tenter de faire baisser les cours de l'or noir.

Malgré cet apport de 50 millions de barils par les États-Unis, les prix du pétrole reprenaient des couleurs.

Le bitcoin était stable à 56 285 $US.

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