Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 23/09/2022 à 08:01, mis à jour le 23/09/2022 à 09:10

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 23/09/2022 à 08:01, mis à jour le 23/09/2022 à 09:10

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses piquaient du nez vendredi et les taux s'enflammaient sur le marché de la dette face aux signes de récession qui nourrissent l'aversion pour le risque et favorisent le dollar en tant que valeur refuge.

Les indices européens intensifiaient leur mouvement baissier à la fois à Paris, à Francfort, à Londres ou encore à Milan (-3,14%) vers 7h20, heure du Québec.

Wall Street devrait être logée à la même enseigne avec des contrats à terme sur les principaux indices qui laissaient entrevoir une baisse avant l'ouverture.

 

Les indices boursiers à 07h45

Les contrats à terme du Dow Jones diminuaient de 365,00 points (-1,21%) à 29 784,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 diminuaient de 51,00 points (-1,35%) à 3 721,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq reculaient de 172,25 points (-1,49%) à 11 393,25 points.

À Londres, le FTSE 100 lâchait 149,50 points (-2,09%) à 7 010,02 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 125,37 points (-2,12%) à 5 793,13 points. À Francfort, le DAX retraitait de 297,68 points (-2,38%) à 12 233,95 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en baisse de 159,30 points (-0,58%) à 27 153,83 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 214,68 points (-1,18%) à 17 933,27 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain retraitait de 2,80 $ US (-3,35%) à 80,69 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 2,78 $ US (-3,07%) à 87,68 $ US.

 

Le contexte

«Une semaine chargée pour les banques centrales s'achève sur une kyrielle de hausses de taux et des perspectives croissantes de ralentissement économique qui laissent un goût amer dans la bouche des investisseurs», observe Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

La Réserve fédérale américaine (Fed) et de nombreuses banques centrales dans le monde sont passées à l'offensive contre une inflation déchaînée en remontant leurs taux directeurs afin de freiner la hausse des prix par une baisse de la demande.

Elles partent du principe que laisser filer trop longtemps l'inflation aura un coût économique à long terme plus élevé que de frapper vite et fort même si cela comporte un risque de légères récessions.

Mercredi, la banque centrale américaine a relevé de 0,75 point de pourcentage son principal taux directeur, comme en juin et juillet, faisant aussi comprendre qu'il y aurait d'autres hausses à venir jusqu'à ce qu'elles viennent à bout de l'inflation et qu'il faudra attendre plus longtemps qu'escompté, pas avant 2024, pour un assouplissement de politique monétaire.

Dès le lendemain, des banques centrales de tous les continents, dont celles d'Indonésie, des Philippines et de Taïwan pour l'Asie, celles de Suisse et de Norvège pour l'Europe, ainsi que la banque centrale d'Afrique du Sud, ont également relevé leurs taux d'intérêt dans la foulée.

Prendre le fléau de l'inflation à bras le corps pourrait être perçu comme rassurant, mais les signes de récession se font plus insistants.

Le recul de l'activité économique en zone euro s'est accéléré en septembre dans le secteur privé, accentuant la crainte d'une récession alimentée par la flambée des prix, selon l'indice PMI Flash. Le Royaume-Uni est sans doute déjà en récession, selon cet indicateur avancé.

Et sur le marché de la dette, le phénomène dit d'inversion de la courbe des taux, qui signifient que les taux à court terme sont supérieurs à ceux à long terme, et qui est souvent considéré comme annonciateur d'une récession économique, ne cesse de s'accentuer. 

L'écart positif entre le taux américain à deux ans et le dix ans n'a plus été aussi élevé depuis plus de 22 ans.

Face à un dollar américain qui profite de la résistance de l'économie américaine et de son statut de valeur refuge, la livre plongeait de 2% à 1,1042 $US, un niveau plus atteint depuis 1985, et approchait à grands pas de son plus bas historique. Les annonces budgétaires du nouveau gouvernement britannique de Liz Truss inquiétant les investisseurs sur la santé des finances de l'État alors que les signes d'une récession se multiplient au Royaume-Uni.

L'euro perdait 0,74% à 0,9764 $US après avoir baissé à 0,9751 $US, un seuil plus atteint depuis 2002 et devrait rester sous pression à deux jours des élections législatives en Italie.

Depuis le début de l'année, face au rouleau compresseur du dollar, l'euro chute de 14% et la livre de 17%.

L'action de la banque Credit Suisse (CS) perdait plus de 9% vers 7h05, face aux rumeurs qui fusent autour des projets de son nouveau directeur général pour redresser l'établissement, secoué par des scandales à répétition.

Les prix du pétrole perdaient du terrain vendredi, la salve de hausses des taux de plusieurs banques centrales à travers le monde accentue les craintes d'une récession mondiale.

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