Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 10/01/2022 à 07:49, mis à jour le 11/01/2022 à 08:11

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture lundi

Publié le 10/01/2022 à 07:49, mis à jour le 11/01/2022 à 08:11

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les marchés faisaient preuve de vigilance lundi, suspendus aux changements à venir dans la politique monétaire et aux risques que fait peser le variant Omicron sur l'économie mondiale.

Sur le Vieux Continent, les places reculaient. Après une fin de semaine morose, la Bourse de New York devrait ouvrir sur la même tendance prudente.

 

Les indices boursiers à 7h44

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones perdaient 84,00 points (-0,23%) à 36 023,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 23,50 points (-0,50%) à 4 644,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 153,00 points (-0,98%) à 15 428,00 points.

En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 cédait 11,62 points (-0,16%) à 7 473,66 points. À Paris, le CAC 40 reculait de 38,86 points (-0,54%) à 7 180,62 points. À Francfort, le DAX retraitait de 62,01 points (-0,39%) à 15 885,73 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo était fermée. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a récolté 253,16 points (+1,08%) à 23 746,54 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain diminuait de 0,58 $ US (-0,74%) à 78,32 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait un recul de 0,50 $ US (-0,61%) à 81,25 $ US.

 

Le contexte

L’impact considérable du variant Omicron sur nos économies, combiné à la perspective d'un retrait des liquidités des banques centrales, réduit l'appétit des investisseurs pour les actifs plus risqués à court terme», résume Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

«Tous les yeux resteront rivés sur la politique monétaire cette semaine, avec une nouvelle série de commentaires des principaux intervenants de la Réserve fédérale américaine et le rapport crucial sur l'inflation américaine mercredi», poursuit-il.

L'inflation américaine atteint son apogée depuis près de quatre décennies.

En zone euro, le taux d'inflation a atteint son plus haut niveau en 25 ans en décembre, à 5% sur un an.

Dans ce contexte, l'exercice délicat des banques centrales consistera à ajuster leur politique monétaire pour contrôler l'inflation sans casser la croissance et apeurer les marchés financiers.

Ceux-ci ont opéré un rebond phénoménal depuis leur effondrement tout aussi spectaculaire en mars 2020, déclenché par la pandémie de coronavirus, grâce à une exceptionnelle mobilisation de liquidités de la part des banques centrales et des gouvernements depuis près de deux ans.

La Réserve fédérale américaine, qui a commencé à réduire son soutien monétaire, pourrait commencer à remonter ses taux directeurs à partir de mars.

Dans son sillage, le discours se raffermissait également du côté de la Banque centrale européenne (BCE).

La politique monétaire en zone euro «devrait réagir à une inflation plus élevée» plutôt que de «regarder à travers pour préserver la stabilité des prix à moyen terme», avec en toile de fond la transition énergétique qui pourrait conduire à ce que l'inflation reste plus forte plus longtemps, a déclaré samedi Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE.

Les thématiques de l'inflation et de la réduction du soutien monétaire génèrent des mouvements sur le marché de la dette souveraine à long terme depuis environ trois semaines. 

Le rendement de l'emprunt souverain américain à dix ans, un indicateur des taux d'intérêt futurs, qui était revenu au niveau pré-COVID (à 1,80%) en cours de séance vendredi, se stabilisait à 1,77% à la mi-journée.

Le géant de la pharmacie et agrochimie Bayer (+1,57% à 49,55 euros) a annoncé lundi avoir conclu un partenariat stratégique avec l'américain Mammoth Biosciences afin de développer des thérapies recourant à la technologie des ciseaux moléculaires Crispr

À Londres, les valeurs du secteur étaient pénalisées par la décision du gouvernement britannique d'obliger les promoteurs immobiliers à payer pour remplacer les revêtements dangereux du type de celui incriminé dans l'incendie meurtrier de la tour Grenfell à Londres en 2017. Barratt cédait 3,48% à 709,80 pence et Persimmon -4,69% à 2 663 pence vers 6h55, heure du Québec.

Les cours du pétrole se stabilisaient lundi après une semaine de hausse, la répression des contestations au Kazakhstan faisant cesser les craintes quant aux ruptures de production, et au regard de chiffres de l'emploi aux États-Unis inférieurs aux attentes.

L'euro lâchait 0,29% à 1,1326 dollar américain après ses gains marqués de vendredi.

Du côté des cryptomonnaies, le bitcoin restait en difficulté: il a atteint samedi 40 539 $ US, un plus bas depuis septembre, et s'échangeait lundi pour 41 598 dollars (-1,69% par rapport à dimanche) à 7h00.

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