Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: après la Fed, Wall Street flanche

LesAffaires.com et AFP|Publié le 31 juillet 2019

REVUE DES MARCHÉS. « Jerome Powell n’a pas su très bien vendre pourquoi la Fed a choisi de baisser les taux ».

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en forte baisse mercredi, plombée par des commentaires du patron de la banque centrale américaine écartant l’idée d’une nouvelle baisse automatique des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année après celle intervenue mercredi.

Indices

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 0,36 %, ou de 59 points, à 16 406 points.

Le S&P 500 de Wall Street a baissé de 1,09 %, ou de 32 points, à 2 980 points.

Le Dow Jones Industrial Average a laissé aller 1,23 %, ou de 333 points, à 26 864 points.

Le Nasdaq perdait 1,19 %, ou de 98 points, à 8 175 points.

Le dollar canadien perdait 0,25%, s’échangeant contre 0,7581$US.

Le pétrole a flanché de 0,12 %, ou de 0,07 $ US, à 57,98 $ US.

L’or a cédé 1,10 %, ou 15,90 $ US, à 1425,90 $ US.

Contexte

Le taux d’intérêt sur la dette des États-Unis à 10 ans se repliait pour sa part nettement et évoluait vers 16H20 à 2,011% contre 2,058% la veille.

La baisse des taux d’intérêt, qui a tendance à ravir les courtiers du marché des actions, car elle permet aux ménages, aux entreprises et aux investisseurs d’emprunter moins cher, était largement attendue par les marchés, qui ont initialement peu réagi à cette annonce. 

Mais les indices ont soudainement perdu du terrain quand le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell a écarté l’idée d’un « long cycle » de baisse des taux d’intérêt après celle intervenue mercredi.

M. Powell a toutefois semé quelque peu la confusion en soulignant ensuite que d’autres réductions n’étaient pas exclues, ce qui a conduit les indices à limiter leurs pertes.

Alors que Donald Trump ne cesse de reprocher à la Fed de ne pas stimuler assez la première économie du monde, M. Powell a aussi assuré que l’institution ne prenait « jamais en compte la politique ».

« Le marché s’inquiète au final de ne pas forcément avoir autant de baisses des taux qu’il ne l’avait anticipé », a commenté Karl Haeling de LBBW.

Les investisseurs s’étaient à ses yeux « peut-être un peu trop emballés » en faisant beaucoup grimper les indices dans l’anticipation d’un cycle soutenu de baisses des taux. « Déçus que la Fed n’annonce pas des mesures de soutien plus marquées, ils ont décidé d’engranger leurs profits », a-t-il estimé. 

10 milliards de profit

Les courtiers de Wall Street ont été d’autant plus enclins à retirer leur argent de la table que « Jerome Powell n’a pas su très bien vendre pourquoi la Fed a choisi de baisser les taux », a aussi estimé M. Haeling. 

M. Powell a expliqué que la banque prenait une « assurance » sur l’avenir face aux « incertitudes » pesant sur l’économie mondiale, mais aussi la faiblesse « persistante de l’inflation ».

Pourtant la perception qu’a le Comité monétaire de la conjoncture américaine et mondiale a peu évolué par rapport à la dernière réunion il y a six semaines. Et M. Powell a même décrit une économie « proche de ce que l’on souhaite ».

En début de séance, avant la fin de la réunion du FOMC, les indices avaient été soutenus par la progression de l’action d’Apple, qui a annoncé mardi soir avoir dégagé un bénéfice net trimestriel de 10 milliards de dollars et laissé voir que la progression soutenue de ses activités de services aidait à compenser le recul des recettes de l’iPhone. Son titre a terminé en hausse de 2,04 %.

General Electric (GE) a cédé 0,67 %. Le conglomérat est tombé dans le rouge au deuxième trimestre à cause d’une charge liée à la révision en baisse de la valeur de ses réseaux électriques intelligents, mais il a relevé ses objectifs annuels du fait d’un léger mieux dans l’énergie (Alstom). 

L’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA), qui produit notamment les populaires jeux de football FIFA, a convaincu les investisseurs mardi avec des revenus en progression et des objectifs ambitieux: l’action a grimpé de 4,44 %.