Bourse: Wall Street termine en baisse, sous les nuages Omicron, Fed et Congrès

Publié le 20/12/2021 à 09:56, mis à jour le 20/12/2021 à 17:14

Bourse: Wall Street termine en baisse, sous les nuages Omicron, Fed et Congrès

Publié le 20/12/2021 à 09:56, mis à jour le 20/12/2021 à 17:14

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en repli prononcé lundi, rendue nerveuse par les mauvaises nouvelles de la pandémie, un revers pour Joe Biden au Congrès et la marge de manœuvre étroite de la Fed.

La Bourse de Toronto a entamé la semaine avec une glissade marquée, alors que les gouvernements partout dans le monde resserraient les restrictions liées à la COVID-19 pour s'ajuster à la hausse du nombre de cas de contaminations attribuables au nouveau variant Omicron.

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 200,97 points (-0,97%) à 20 538,22 points.

À New York, le S&P 500 a terminé en baisse de 52,62 points (-1,14%) à 4 568,02 points.

Le Nasdaq a baissé de 188,74 points (-1,24%) à 14 980,94 points.

Le DOW a clôturé en baisse de 433,28 points (-1,23%) à 34 932,16 points.

Le huard a baissé de 0,0032 $US (-0,408 7%) à 0,7726 $US.

Le pétrole a clôturé en baisse de 2,20 $US (-3,10%) à 68,66 $US.

L’or a clôturé en baisse de 14,90 $US (-0,83%) à 1 790,00 $US.

Le bitcoin a monté de 360,18 $US (+0,77%) à 47 083,30 $US.

Le contexte

«L’incertitude concernant l’impact final du variant Omicron perdure», ont résumé les analystes de Schwab, dans une note.

Si l’intensité du virus semble relativement modérée, comme anticipée, sa vitesse de propagation n’en a pas moins amené les autorités de plusieurs pays à mettre en place des restrictions sanitaires.

La variant Omicron «ajoute à l’incertitude sur les taux d’intérêt», selon Sam Stovall, responsable de la stratégie d’investissement du cabinet CFRA. La propagation d’Omicron fait peser le risque d’un ralentissement économique, mais qui serait sans doute accompagné d’inflation, car il aggraverait les perturbations de la chaîne d’approvisionnement.

«La Fed (Banque centrale américaine) est un peu coincée», considère l’analyste, «parce que l’inflation sera un problème dans les deux cas», si l’économie repart ou si elle est perturbée durablement par le nouveau variant, «et cela pourrait la contraindre à remonter les taux» quoi qu’il arrive.

A la pandémie s’est ajouté le revers subi par le président Joe Biden au Congrès, dont le plan massif de mesures sociales et environnementales paraît proche de l’échec.

Le sénateur démocrate modéré Joe Manchin a, en effet, indiqué dimanche qu’il ne voterait pas le texte, alors que sa voix était à même de faire pencher favorablement la balance pour Joe Biden.

Plusieurs médias ont néanmoins rapporté lundi que le sénateur de Virginie-Occidentale n’avait pas encore définitivement fermé la porte.

«La volonté persistante de M. Manchin de négocier a donné au marché un peu d’espoir de voir un accord», ont souligné les analystes de Briefing.com, ce qui a permis aux indices de limiter leurs pertes sur la séance. Les taux obligataires se sont légèrement tendus en fin de journée, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’affichant à 1,42% contre 1,40% vendredi.

Parmi les valeurs à l’honneur lundi, l’éditeur américain de logiciels et géant de l’informatique à distance (cloud), Oracle (ORCL), a été sanctionné (-5,15% à 91,64 $US) après l’annonce de l’acquisition de Cerner (CERN) (+0,80% à 90,49 $US), entreprise spécialisée dans les services informatiques au secteur médical, pour une valeur d’entreprise de 28,3 milliards de $US.

Les plus grosses capitalisations de Wall Street, Apple (AAPL) (-0,81%) et Microsoft (MSFT) (-1,20%), ont continué à se replier, handicapées par des prises de bénéfices au terme d’un millésime faste.

Egalement en marche arrière, Tesla (TSLA) (-3,50%) et les nouvelles vedettes du transport électrique, de Rivian (RIVN) (-7,90%) à Lucid (LCID) (-5,05%), valeurs de croissance boudées par des investisseurs qui les ont portées à des valorisations supérieures à celles de géants de l’automobile.

Novavax (NVX) a dérapé (-7,07% à 201,95 $US) malgré le feu vert, lundi, de l’Agence européenne des médicaments (EMA) à la mise sur le marché de son vaccin anti-Covid. Le Nuvaxovid s’appuie sur une technologie plus classique, similaire à celle utilisée pour les vaccins contre l’hépatite B ou la coqueluche.

Le concurrent de Novavax, Moderna (MRNA), a dévissé aussi (-6,25% à 276,38 $US) en dépit de la publication des résultats d’une étude clinique qui montre qu’un rappel de son vaccin anti-Covid fait avec une dose complète, contre une demi-dose actuellement, augmente encore plus son efficacité contre le variant Omicron du coronavirus.

La chaîne de salles de cinémas AMC (AMC) a tiré son épingle du jeu (+1,99% à 29,70 $US) après l’annonce que le film « Spider-Man : No Way Home » avait engrangé 253 millions de $US au box-office nord-américain ce week-end, soit la troisième meilleure sortie de tous les temps, pandémie ou non.

La maison de couture italienne Ermenegildo Zegna (IIAC) a fait des débuts encourageants à Wall Street (+5,92% à 10,74 $US), où elle est entrée par le biais d’un véhicule financier du groupe européen Investindustrial, devenant ainsi la première griffe italienne de mode à être cotée à New York.

 

 

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