Bourse: Wall Street, prudente, termine en ordre dispersé

Publié le 09/10/2018 à 10:07, mis à jour le 09/10/2018 à 16:58

Bourse: Wall Street, prudente, termine en ordre dispersé

Publié le 09/10/2018 à 10:07, mis à jour le 09/10/2018 à 16:58

[Photo: 123rf]

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en ordre dispersé mardi, les investisseurs faisant preuve de prudence face aux fluctuations sur les taux d’intérêt américains et à l’approche de la saison des comptes trimestriels d’entreprises. La guerre tarifaire et la révision des prévisions du Fonds monétaire international ont eu raison du moral à Toronto.

Indices

L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,21 %, à 26 430,57 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grappillé 0,03 %, à 7 738,02 points.

L’indice élargi S&P 500 a perdu 0,14 %, à 2 880,34 points.

Le S&P/TSX a maintenu sa cadence mardi, terminant la journée à 15 854,05 points, un recul de 0,58 %.

Le huard a gagné quelques plumes mardi, avançant de 0,11 % et atteignant 0,772 3 dollar américain.

Contexte

Les acteurs du marché "sont encore en train de digérer les mouvements sur le marché obligataire", selon Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans a notamment grimpé en début de journée à son niveau le plus élevé depuis 2011, à 3,262 %, tandis que celui sur les bons à 30 ans s’est hissé à un niveau inégalé depuis quatre ans, à 3,447 %.

Les taux sur la dette américaine se sont ensuite détendus, celui à 10 ans évoluant vers 16H15 à 3 204 % et celui à 30 ans à 3 365 %.

Par ailleurs, « plusieurs indicateurs d’inflation sont attendus cette semaine et ils devraient afficher une hausse des prix contenue, ce qui devrait empêcher une flambée des taux d’intérêt et donc favoriser les actions américaines », a remarqué M. Lynch.

Mais la tendance à la hausse des taux ne va probablement pas s’essouffler complètement. 

Et même si elle est la conséquence de la bonne santé de l’économie américaine, leur récente envolée siffle peut-être la fin de partie pour les courtiers de Wall Street qui ont largement profité ces dernières années des taux bas de la Banque centrale américaine (Fed) pour emprunter massivement de l’argent peu cher.

Ackman entre chez Starbucks

Les investisseurs ajustaient par ailleurs leurs positions à quelques jours du début de la saison des résultats d’entreprises du troisième trimestre, dont le top départ sera officieusement donné vendredi avec les grandes banques JP Morgan Chase, Citigroup et Wells Fargo.

« Nous avons clairement l’impression que la fête est derrière nous et que l’orchestre est en train de plier bagage et de rentrer à la maison », ont commenté les analystes de DataTrek.

Après des progressions exceptionnelles de 24,8 % et 25 % au premier et au deuxième trimestre, la croissance des bénéfices des entreprises est attendue à 19,2 % au troisième trimestre, notent ces spécialistes, un niveau solide, mais inférieur aux deux premiers trimestres. 

Mais les acteurs du marché en sont conscients, ont-ils estimé, et surveilleront surtout la croissance des chiffres d’affaires et les prévisions pour 2019. 

Parmi les valeurs du jour, la troisième chaîne mondiale de livraison de pizzas Papa John’s a bondi de 8,89 % alors que le fonds d’investissement Trian, du financier Nelson Peltz, étudie, selon le Wall Street Journal, une offre pour prendre son contrôle.

Le groupe pharmaceutique Perrigo a perdu 1,80 % après avoir annoncé le départ de son PDG, Uwe Roehrhoff, seulement dix mois après sa nomination, et son remplacement par Murray Kessler.

Alphabet, la maison mère de Google, a cédé 0,88 %. Le groupe a dévoilé mardi un nouveau téléphone intelligent et un assistant virtuel, mais cette présentation a été en partie éclipsée par une nouvelle polémique sur l’utilisation des informations d’internautes après la révélation lundi d’une faille informatique.

Le géant américain du café Starbucks s’est apprécié de 2,07 % suite à l’annonce d’une prise de participation de l’investisseur activiste américain Bill Ackman au capital du cafetier.

L’éditeur de jeux vidéo Zynga s’est envolé de 12,37 % après des informations de l’agence Bloomberg selon lesquelles l’entreprise a reçu des propositions pour un éventuel rachat.

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