Bourse: les déclarations de Trump font rougir Wall Street

Publié le 09/08/2019 à 09:36, mis à jour le 09/08/2019 à 16:43

Bourse: les déclarations de Trump font rougir Wall Street

Publié le 09/08/2019 à 09:36, mis à jour le 09/08/2019 à 16:43

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a fini la semaine en recul vendredi, plombée par les craintes d’une nouvelle escalade dans la guerre commerciale qui oppose les États-Unis à la Chine.

Indices

Le S&P/TSX, à Toronto, a cédé 0,39 %, ou 63 points, à 16 341 points.

Le S&P 500 a reculé de 0,66 %, ou de 19 points, à 2 918 points.

Le Dow Jones a baissé de 0,34 %, ou de 90 points, à 26 287 points.

Le Nasdaq a laissé aller 1 %, ou 80 points, à 7 959 points.

Le dollar canadien prenait 0,15 %, s’échangeant contre 0,756 4 $ US.

Le pétrole s’est apprécié de 3,52 %, ou de 1,85 $ US, à 54,39 $ US.

L’or était près de l’équilibre (-0,01 %), à 1509,30 $ US.

Contexte

La Bourse new-yorkaise s’est enfoncée dans le rouge dès le début de séance après l’avertissement lancé par Donald Trump que les États-Unis n’étaient « pas prêts » à signer un accord commercial avec la Chine. 

Le président américain a laissé entendre que la reprise des pourparlers entre Pékin et Washington, prévue en septembre, pourrait être annulée.

M. Trump a aussi assuré qu’il ne dévaluerait pas le dollar après avoir pourtant exprimé son mécontentement la veille face au niveau qu’il juge trop élevé de la devise américaine. 

Le Dow Jones a ensuite un peu effacé ses pertes, porté par certaines valeurs phares comme McDonald’s (+1,4 %) ou Boeing (+0,4 %) mais a tout de même fini en repli.  

Une série d’indicateurs économiques mondiaux incitait par ailleurs les analystes à la prudence quant à l’évolution du marché des actions dans les prochaines semaines. 

En Chine, les prix à la production se sont inscrits en baisse le mois dernier pour la première fois depuis trois ans, un nouveau signe inquiétant pour la deuxième économie mondiale. 

Le produit intérieur brut (PIB) britannique a lui diminué de 0,2 % au deuxième trimestre, sa première baisse depuis fin 2012, selon des chiffres publiés vendredi. 

Mercredi, les chiffres de la production industrielle allemande avaient montré un recul de 1,5 %, supérieur aux attentes des analystes.  

« Si vous écoutez les investisseurs, ils vous diront que la récession européenne a probablement déjà commencé », a souligné Christopher Low de FTN Financial. 

« La semaine dernière, ils disaient qu’il y avait un risque de récession. C’est un changement de ton significatif », a poursuivi l’expert pour qui « la chute du marché des actions n’est probablement pas finie ».

Face aux risques d’un ralentissement de la croissance mondiale, plusieurs banques centrales ont récemment diminué leur taux directeur, une mesure censée stimuler l’activité économique. 

Après la Réserve fédérale américaine (Fed) le 31 juillet, les banques centrales de plusieurs pays émergents, dont l’Inde, la Thaïlande et les Philippines, ont abaissé leur loyer de l’argent cette semaine. 

La Banque centrale européenne (BCE) a, elle, ouvert la voie à une série de remèdes anticrise pour la rentrée allant d’une ou plusieurs baisses de ses taux à une possible reprise de ses rachats de dette.

Sur le marché obligataire, le taux sur la dette américaine à 10 ans remontait légèrement, s’établissant à 1,7344 % aux alentours de 16H20. 

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