Bourse: Wall Street ébranlée par la hausse des taux d'intérêt

Publié le 05/10/2018 à 10:17, mis à jour le 05/10/2018 à 16:48

Bourse: Wall Street ébranlée par la hausse des taux d'intérêt

Publié le 05/10/2018 à 10:17, mis à jour le 05/10/2018 à 16:48

[Photo: Getty Images]

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi une semaine marquée par un regain de fébrilité des investisseurs face à la soudaine montée des taux d’intérêt. 

Indices

L’indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,68 % pour finir à 26 447,05 points. 

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 1,16 % pour terminer à 7 788,45 points.

L’indice élargi S&P 500 a cédé 0,55 %, à 2 885,57 points.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 0,38% à 15 946,17 points, la plupart de ses secteurs ayant affiché des baisses.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 77,30 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 77,52 cents US de la veille.

Contexte

Le Dow Jones, qui s’était hissé à un nouveau record mercredi, a finalement perdu 0,04 % sur l’ensemble de la semaine. 

Le Nasdaq a lâché 3,2 % depuis vendredi dernier et le S&P 500 0,97 %.

« Les courtiers s’inquiètent visiblement de voir la banque centrale américaine devoir se montrer plus agressive et relever ses taux plus rapidement que prévu », a expliqué Christopher Low, économiste pour FTN Financial. 

Cette perspective a fait bondir les taux sur le marché obligataire. 

Le rendement sur la dette à 10 ans des États-Unis s’est ainsi hissé jusqu’à 3,24 % vendredi, son plus haut niveau depuis 2011. 

Cette progression accompagne logiquement la remontée en cours des taux d’intérêt décidée par la Réserve fédérale (Fed) au vu de la bonne santé de l’économie des États-Unis. 

« Le fait que le taux de chômage soit descendu à son plus bas depuis presque 50 ans a remis en avant le risque » de voir la Fed agir plus frontalement pour éviter une surchauffe de l’économie, a estimé M. Low. 

Le rapport mensuel sur l’emploi américain a en effet montré vendredi que le taux de chômage était tombé à 3,7 % aux États-Unis en septembre. Il a aussi fait état d’un ralentissement marqué des créations d’emplois, mais ce dernier est en partie dû au passage de l’ouragan Florence sur la côte est du pays. 

Par ailleurs, le salaire horaire moyen s’est affiché en hausse de 2,8 % sur un an en septembre. C’est un peu moins qu’en août (2,9 %), mais un peu plus que l’inflation ce même mois (2,7 %).

« Les taux montent pour une bonne raison, la solidité de la croissance américaine », a rappelé Kate Warne de la société de gestion d’actifs Edward Jones. « Mais on ne s’attendait pas à ce qu’ils montent aussi franchement et aussi vite (sur le marché obligataire) », a-t-elle ajouté. 

Or les courtiers de Wall Street, qui ont largement profité ces dernières années de l’argent peu cher de la Banque centrale américaine, redoutent de voir les taux remonter trop rapidement.

Les taux d’intérêt influencent également les crédits à la consommation et les emprunts immobiliers effectués par les particuliers ainsi que les dépenses d’investissement effectuées par les entreprises, et leur brusque envolée pourrait freiner la croissance. 

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