Bourse: Wall Street avale une pomme de travers

Publié le 02/11/2018 à 09:30, mis à jour le 02/11/2018 à 16:51

Bourse: Wall Street avale une pomme de travers

Publié le 02/11/2018 à 09:30, mis à jour le 02/11/2018 à 16:51

Par lesaffaires.com

[Photo: 123rf]

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en baisse vendredi après avoir fluctué toute la journée au gré d'informations contradictoires sur un éventuel accord commercial imminent entre Washington et Pékin et après avoir subi la dégringolade d'Apple.

Peu avant midi, le S&P/TSX a cédé 0,2% à 15 119 points.

Le Dow Jones a perdu 0,43% à 25 270 points.

Le Nasdaq reculait de 1,04% à 7 356 points.

Le S&P 500 a baissé de 0,63% à 2 723 points. 

Le Dow Jones et le S&P 500 avaient pourtant démarré la séance dans le vert, encouragés entre autres par un rapport solide sur l'emploi américain et un regain d'optimisme sur le front des relations entre Washington et Pékin.

Après un tweet jeudi de Donald Trump affirmant avoir eu une conversation fructueuse avec son homologue chinois, l'agence d'informations Bloomberg a en effet affirmé que le président américain avait demandé à son administration de travailler à un compromis. 

Cette information a toutefois été démentie par le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, avant que le président lui-même affiche dans un tweet son optimisme sur la conclusion d'un accord.

«Le marché a un peu de mal en ce moment à interpréter le vacarme ambiant, illustré une nouvelle fois aujourd'hui par cette succession de commentaires divergents», a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. 

Les tensions commerciales représentant actuellement l'une des menaces les plus importantes aux yeux des investisseurs, ces derniers font preuve d'une grande prudence face à ces informations contradictoires. 

Cette incertitude brouille la visibilité des entreprises.

«Comme elles savent qu'on a déjà 10 ans de croissance derrière nous, elles sont d'autant plus prudentes», a souligné M. Volokhine. 

Cette attitude précautionneuse plane depuis début octobre sur la saison des résultats d'entreprises, pourtant meilleurs que prévu dans leur ensemble.

Elle a participé à la déroute des indices, le Dow Jones ayant enregistré sa pire dégringolade mensuelle (-5,1%) depuis début 2016, le Nasdaq (-9,2%) depuis 2008 et le S&P 500 (-6,9%) depuis 2011.

Sur la semaine toutefois, le Dow Jones s'affiche en hausse de 2,4%, le Nasdaq de 2,6% et le S&P 500 de 2,4%. 

Apple perd 71 milliards

La Bourse de New York a aussi pâti vendredi du repli de 6,63% de l'action d'Apple, fragilisée par des prévisions de fin d'année jugées décevantes. L'entreprise vedette de la Silicon Valley a perdu sur la journée 71 milliards de dollars.

Les résultats des majors pétrolières ExxonMobil (+1,59%) et Chevron (+3,20%) ont de leur côté été bien reçus, les deux entreprises profitant du redressement des prix du pétrole.

La chaîne de cafés Starbucks s'est pour sa part envolée de 9,70% après avoir fait part d'un chiffre d'affaires record porté par une hausse de ses tarifs et l'ouverture de nouveaux magasins.

Les chiffres trimestriels du groupe agroalimentaire Kraft Heinz (-9,73%) et de la chaîne de hamburgers Shake Shack (-13,89%) ont en revanche déçu. 

Le rapport mensuel sur l'emploi a de son côté montré que l'économie avait créé dans le pays 250 000 emplois au mois d'octobre, que le taux de chômage était resté à 3,7% et que la hausse des salaires s'accélérait. 

«En une ligne, le rapport est dans son ensemble solide, même s'il est un peu difficile de discerner les tendances en raison des troubles liés à la météo», a souligné Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics, en faisant référence au passage des ouragans Florence et Michael. 

Reste, selon M. Shepherdson, que «rien dans ce rapport ne devrait conduire la Réserve fédérale à ne pas augmenter comme prévu ses taux d'intérêt en décembre».

Or des remarques de la Banque centrale américaine signalant son intention de continuer à remonter les taux d'intérêt si l'économie se portait bien avaient contribué à déclencher les fortes turbulences qui ont secoué les marchés en octobre.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans des États-Unis montait en fin d'après-midi à 3,217%, contre 3,130% jeudi soir, et celui sur la dette à 30 ans à 3,461%, contre 3,376% la veille.

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