Washington menacée de paralysie

Publié le 15/12/2011 à 13:12, mis à jour le 15/12/2011 à 15:16

Washington menacée de paralysie

Publié le 15/12/2011 à 13:12, mis à jour le 15/12/2011 à 15:16

Par AFP

Photo : Bloomberg

L'État fédéral américain est à nouveau menacé de paralysie à quelques jours des congés de fin de l'année si les démocrates et les républicains, engagés dans un énième bras de fer budgétaire au Congrès, ne parviennent pas à un accord avant vendredi minuit.

L'absence de compromis avant cette échéance sur un projet de loi de finances du gouvernement de plus de 1.000 milliards de dollars entraînera la fermeture de certains services de l'administration.

A la veille des congés de Noël, une telle éventualité pourrait avoir un impact néfaste sur l'économie du pays, où le chômage reste élevé à 8,6% et la croissance encore vacillante.

Alors que d'intenses négociations se déroulaient dans les coulisses du Congrès jeudi, le président Barack Obama s'est voulu rassurant devant la presse en expliquant qu'il n'y avait "aucune raison de paralyser le gouvernement". Mais il a affirmé que "le Congrès ne devrait pas et ne peut pas partir en vacances" avant d'avoir trouvé un accord.

Dans un face-à-face tendu, à quelques mois des élections présidentielle et législatives de novembre 2012, démocrates et républicains manoeuvrent en espérant une sortie de crise qui leur soit favorable.

"Il n'est pas nécessaire de paralyser le gouvernement", a également assuré le président de la Chambre, John Boehner, jeudi lors d'une conférence de presse affirmant que le projet de loi de finances a déjà le soutien des deux partis.

Mais avant de donner leur feu vert au projet de loi, les démocrates veulent que les républicains acceptent sans condition leur prorogation d'allègements fiscaux pour 160 millions d'Américains et l'extension de la durée des allocations chômage, deux dispositifs expirant le 31 décembre.

Les républicains ont adopté mardi soir leur propre plan pour prolonger ces mesures à condition que l'administration Obama lance la construction de l'oléoduc géant Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis.

Or, M. Obama a reporté la décision sur la construction de l'oléoduc à 2013 afin de réaliser une étude supplémentaire d'impact sur l'environnement et menace de veto le texte qui inclurait l'oléoduc.

Les démocrates ont rejeté la mesure car ils estiment que le plan fiscal des républicains provoquera une hausse d'impôts de 1 000 dollars en 2012.

Mercredi soir, le directeur de la communication de la Maison Blanche, Dan Pfeiffer, a suggéré dans un communiqué l'adoption par le Congrès d'un "projet de loi de finances de court terme", le temps de désamorcer la querelle et de trouver un accord entre les deux parties.

Mais les républicains, qui contrôlent la majorité à la Chambre des représentants, entendent utiliser tous les leviers dont ils disposent.

Mercredi soir, ils ont dévoilé leur propre projet de loi de finances et comptent le soumettre à un vote vendredi. Ils espèrent ainsi rejeter sur les seuls démocrates la responsabilité d'une éventuelle paralysie administrative.

La loi budgétaire financerait le gouvernement fédéral pour le reste de l'exercice budgétaire 2012 qui a commencé le 1er octobre.

Cette menace de paralysie, dans un Congrès divisé entre le Sénat à majorité démocrate et la Chambre des représentants dominée par les républicains depuis les élections de novembre 2010, a été une menace récurrente au cours de l'année 2011.

En mars, avril, puis septembre, le Congrès avait évité la catastrophe d'une fermeture des services gouvernementaux américains ("shutdown") grâce à des accords de dernière minute.

Plusieurs agences du gouvernement américain ont envoyé des courriels à leurs employés pour les avertir d'une éventuelle fermeture en cas de paralysie, selon la presse américaine.

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