Transcontinental rate la cible au 1er trimestre, son action recule

Publié le 28/02/2019 à 13:56, mis à jour le 28/02/2019 à 17:26

Transcontinental rate la cible au 1er trimestre, son action recule

Publié le 28/02/2019 à 13:56, mis à jour le 28/02/2019 à 17:26

Par La Presse Canadienne

Après avoir réalisé la plus importante acquisition de son histoire l’an dernier afin de changer le visage de son principal vecteur de croissance, TC Transcontinental (TCL.A) ralentira la cadence pour réduire le poids de sa dette.

Grâce à Coveris America, avalée l’an dernier pour 1,76 milliard $ CAN, plus de la moitié des revenus générés par l’éditeur et imprimeur proviendront de son secteur de l’emballage souple au terme de l’exercice 2019.

Depuis la création de l’entreprise en 1976, sa pierre angulaire était l’impression commerciale, mais le président et chef de la direction, François Olivier, a décidé d’entreprendre un virage vers l’emballage souple de produits alimentaires en 2014.

« Avant l’acquisition de Coveris, nous n’avions pas de dette et une volonté de se transformer, alors j’effectuais beaucoup d’appels, là, je les attends », a-t-il expliqué, jeudi, au cours d’un entretien, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires.

Transcontinental a également dévoilé ses résultats du premier trimestre qui se sont avérés sous les attentes des analystes, faisant ainsi plonger le cours de son action de plus de 12 % à la Bourse de Toronto.

À la fin janvier, le ratio d’endettement net de la société était de trois fois le bénéfice d’exploitation ajusté et l’objectif est de le ramener aux alentours de deux fois à la fin de l’exercice 2020, a expliqué M. Olivier.

Parallèlement, Transcontinental souhaite que la marge d’exploitation ajustée de son secteur de l’emballage soit de 13 % cette année, ce qui devrait être atteint, d’après son président. Dans trois ans, la cible est de 15 %.

Sans décréter une pause au chapitre des acquisitions, M. Olivier a concédé qu’il allait se montrer moins agressif.

« C’est évident que si un actif stratégique devient disponible, nous (pouvons) réaliser une transaction, a-t-il dit. Mais cela ne sera pas notre priorité dans les 12 à 18 prochains mois. »

En baisse

M. Olivier a concédé que le début d’année de Transcontinental avait été « plus lent que prévu » avec un premier trimestre où le bénéfice net a reculé malgré une progression des revenus.

Pour la période de trois mois terminée le 27 janvier, la compagnie a généré un bénéfice net de 28,1 millions $, ou 32 cents par action, en recul d’environ 52 % sur un an.

« Ce qui nous a un peu surpris, c’est la division de l’imprimerie, puisqu’en janvier, ç’a été plus tranquille, plus particulièrement pour les services aux détaillants », a expliqué le président de Transcontinental.

Néanmoins, les investisseurs ont été peu emballés, puisque sur le parquet torontois, le titre de la société a abandonné 12,15 %, ou 2,62 $, pour clôturer à 18,95.

Transcontinental a justifié cette performance par une baisse de son résultat opérationnel, qui a fléchi de près de 57 %, ainsi que par une hausse des frais financiers étant donné que son niveau d’endettement est plus élevé.

Abstraction faite des éléments non récurrents, le bénéfice ajusté s’est établi à 45,5 millions $, ou 52 cents par action, en recul de 12,2 % par rapport au premier trimestre l’an dernier.

Grâce à l’apport de Coveris, le chiffre d’affaires a grimpé d’environ 50 %, à 751,6 millions $. Toutefois, la croissance interne des recettes a plutôt été stable.

Dans l’ensemble, la performance trimestrielle a été inférieure aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters Eikon, qui anticipaient des revenus de 763 millions $ et un bénéfice ajusté par action de 61 cents.

« Compte tenu de nombreux facteurs, comme les acquisitions, la saisonnalité, la hausse de certains coûts et l’intégration, nous ne considérons pas que les variations sont significatives », a écrit l’analyste Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux, dans une note.

Pour s’expliquer

Interrogé, M. Olivier ne s’est pas formalisé de la possibilité qu’il puisse y avoir une consultation publique à Montréal sur la distribution de matériel publicitaire, comme le Publisac, imprimé et distribué par l’entreprise.

L’administration de la mairesse Valérie Plante a décidé de rapatrier toutes les demandes à ce sujet effectuées dans de nombreux arrondissements, ce qui pourrait paver la voie à une telle initiative.

Si certains considèrent que le Publisac constitue un gaspillage, d’autres vantent les mérites du sac en plastique qui contient à la fois des feuillets publicitaires et généralement un hebdomadaire local.

« Il y a une minorité très vocale, a souligné M. Olivier, ajoutant qu’il respectait leur point de vue. Il y a bientôt des audiences sur la gestion des matières résiduelles où on pourra démystifier certains mythes. »

Transcontinental distribue son produit à environ 800 000 domiciles dans l’île de Montréal et quelque 3,5 millions de foyers dans la province. L’entreprise a déjà fait valoir que le taux de récupération des feuillets publicitaires en papier journal est de 86 %.

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