(Photo: 123RF)
Contrairement à d’autres joueurs québécois qui s’étaient montrés intéressés par Transat A.T. l’an dernier, l’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau ne ferme pas la porte à une nouvelle tentative dans un contexte où l’offre d’achat d’Air Canada pour le voyagiste a été fortement révisée à la baisse.
Interrogé au cours d’une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne dans le cadre de la relance des activités de Téo Taxi, ce dernier s’est montré prudent en affirmant qu’il « continue à analyser le dossier ».
Actionnaire de la société mère d’Air Transat, M. Péladeau a ajouté qu’il comptait « regarder les différentes (options) qui sont susceptibles d’être soulevées », ajoutant au passage qu’à son avis, l’enjeu était de savoir si les autorités réglementaires au Canada et en Europe allaient donner leur feu vert au regroupement.
Selon l’arrangement révisé dans la foulée des turbulences provoquées par la pandémie de COVID-19, Air Canada propose désormais 5 $ pour chaque action de la société mère d’Air Transat — une baisse de 72 % par rapport à 18 $ auparavant. La valeur de la transaction passerait ainsi de 720 millions $ à environ 190 millions $.
Cette proposition fera l’objet d’un autre vote et devra obtenir l’appui d’au moins les deux tiers des porteurs de titres de Transat A.T. lors d’une assemblée prévue le 8 décembre, d’après des documents déposés auprès des autorités réglementaires.
Le nouvel arrangement permet le dépôt d’offres rivales. Toutefois, l’enthousiasme n’est plus au rendez-vous chez certains des prétendants qui avaient les yeux sur le voyagiste.
Mardi, Groupe Mach, qui avait voulu mettre la main sur la compagnie l’an dernier, a indiqué ne pas vouloir sauter dans l’arène, alors que l’homme d’affaires Dominik Pigeon, à la tête de la firme FNC Capital, dont l’intérêt avait aussi été évoqué, dit être passé à autre chose.
