Taux directeur: la Banque du Canada prépare le terrain

Publié le 19/07/2011 à 09:59

Taux directeur: la Banque du Canada prépare le terrain

Publié le 19/07/2011 à 09:59

Par Mathieu Lavallée

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney. Photo : Bloomberg

La Banque du Canada ne se fait pas trop de mauvais sang avec la crise de la dette souveraine en Europe et le relèvement du plafond de la dette des États-Unis, et envisage visiblement une hausse du taux directeur d'ici la fin de l'année.

Selon le communiqué diffusé aujourd'hui et confirmant que le taux directeur demeurait à 1 %, la banque dans se projections économiques « suppose que les autorités seront en mesure de contenir la crise de la dette souveraine en Europe, même si cette issue est entachée de risques manifestes. »

Quant aux négociations qui piétinent à Washington sur le relèvement du plafond de la dette du gouvernement, elle n'y consacre pas un mot.

Elle concède cependant que « les préoccupations répandues au sujet de la dette souveraine ont augmenté l’aversion pour le risque et la volatilité sur les marchés financiers. »

Sauf que les conditions financières au pays demeurent favorables, souligne la banque, et le nombre de prêts accordés au secteur privé affiche une forte croissance.

Aussi, l'institution s'attend à ce que l'économie du pays retrouve son plein potentiel au milieu de 2012, comme elle le prévoyait déjà en avril dernier, laissant croire que le taux directeur devra retrouver un niveau plus près de la normale d'ici là.

« Après le ralentissement attendu de l’expansion au deuxième trimestre attribuable aux perturbations temporaires dans la chaîne d’approvisionnement et aux répercussions de la hausse des prix de l’énergie sur la consommation, la Banque entrevoit une nouvelle accélération de l’expansion au Canada au second semestre de 2011 », peut-on lire dans le communiqué diffusé ce matin.

La demande des économies émergentes, notamment quant aux matières premières, continuera de contribuer davantage à la croissance de l'économie mondiale que les pays développés, ce qui maintiendra une pression inflationniste à l'échelle internationale.

« Dans la mesure où l’expansion se poursuit et l’offre excédentaire notable au sein de l’économie se résorbe graduellement, la Banque réduira en partie la détente monétaire considérable en place, d’une façon compatible avec l’atteinte de la cible d’inflation de 2 %, a affirmé l'institution financière. Une telle réduction devra être évaluée avec soin. »

C'est que la banque reste prudente étant donné la croissance économique américaine qui est plus faible que prévu à cause de la progression modérée de l'emploi et l'assainissement du bilan des ménages.

Puis, les plans d'austérité adoptés par plusieurs gouvernements européens vont freiner la progression économique de la zone euro, ajoute la banque.

PLUS : Que va faire demain la Banque du Canada?

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