La Banque du Canada relève son taux directeur

Publié le 12/07/2017 à 10:00, mis à jour le 12/07/2017 à 10:31

La Banque du Canada relève son taux directeur

Publié le 12/07/2017 à 10:00, mis à jour le 12/07/2017 à 10:31

Comme pressenti, la Banque du Canada a annoncé ce mercredi matin qu'elle relevait son taux d'intérêt directeur, ce qui constitue sa première hausse en près de sept ans.

Une majorité d'économistes s'attendaient à ce que la Banque du Canada hausse son taux d'un quart de point de pourcentage, pour le porter à 0,75%. La banque centrale les a confortés en haussant son taux directeur pour la première fois depuis 2010.

Il passe ainsi de 0,50 à 0,75 pour cent, une mesure qui devrait ralentir l'endettement des ménages. La banque avait graduellement diminué son taux directeur au cours des sept dernières années pour stabiliser l'économie canadienne touchée par la récession de 2009.

Une telle décision augmentera les coûts des hypothèques à taux variables, les marges de crédit hypothécaires et d'autres prêts liés aux taux préférentiels des grandes banques.

Impact de la hausse du taux directeur sur les paiements hypothécaires

L'annonce de mercredi fait suite à la publication d'une longue série de données économiques qui démontrent que l'économie a entamé l'année 2017 sur un bon pied, alors que l'inflation reste bien en deçà de la cible de deux pour cent de la Banque du Canada.

La reprise durable qui se faisait attendre semble aujourd'hui être réalité. La Banque du Canada affiche d'ailleurs un certain optimisme dans son Rapport sur la politique monétaire.

Elle note que l'économie mondiale se porte plutôt bien grâce à une croissance à un rythme modéré, mais soutenu aux États-Unis, qui est au-delà des attentes dans les pays de la zone euro et qui reprend dans certains pays émergents en récession comme le Brésil.

Le facteur Trump pourrait toutefois avoir un impact négatif sur cette croissance. La politique du président américain en matière de commerce international suscite de l'incertitude. La Banque du Canada note également des retards dans l'adoption de stimulus budgétaires aux États-Unis, si bien qu'elle n'en tient plus compte dans ses prévisions.

Perspectives

La Banque estime que la croissance du PIB réel se modérera encore durant la période de projection, pour passer de 2,8% en 2017 à 2,0% en 2018 et à 1,6% en 2019. La Banque prévoit maintenant que l’écart de production se refermera vers la fin de 2017, soit plus tôt qu’elle ne l’avait anticipé dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’avril.

L’inflation a reculé ces derniers mois, et les trois mesures de l’inflation fondamentale utilisées par la Banque restent toutes en deçà de son objectif de 2%. L'institution explique la faiblesse de l’inflation par des facteurs qui «semblent pour la plupart temporaires, notamment la concurrence accrue en ce qui a trait aux prix des aliments, les rabais accordés sur les prix de l’électricité en Ontario et les changements des prix des automobiles».

La Banque s’attend à ce que l’inflation retourne à un niveau proche de 2% d’ici le milieu de 2018 «à mesure que les effets de ces mouvements de prix relatifs s’estomperont et que les capacités excédentaires se résorberont». La Banque continuera d’analyser les fluctuations à court terme de l’inflation afin de déterminer dans quelle mesure il demeure approprié d’en faire abstraction.

Le Conseil de direction juge que les perspectives actuelles justifient la décision prise aujourd’hui de réduire une partie de la détente monétaire dans l’économie. Les ajustements futurs au taux cible du financement à un jour seront guidés par les nouvelles données sur lesquelles la Banque se fonde pour établir ses perspectives en matière d’inflation, compte tenu de l’incertitude persistante et des vulnérabilités au sein du système financier.

 

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