Sombres perspectives pour 2012 à cause de l'Europe

Publié le 19/12/2011 à 11:45, mis à jour le 23/12/2011 à 12:17

Sombres perspectives pour 2012 à cause de l'Europe

Publié le 19/12/2011 à 11:45, mis à jour le 23/12/2011 à 12:17

Par Olivier Schmouker

Les exportations seront le talon d'Achille du Québec. Photo : Bloomberg.

L'année 2012 sera difficile sur les plans économiques et financiers à l'échelle planétaire, et en particulier au Canada, mais une lueur d'espoir apparaît pour 2013, d’après François Dupuis, vice-président et économiste en chef, de Desjardins. Pourquoi? Essentiellement parce que la crise des dettes souveraines en zone euro s'est «tellement aggravée» qu'elle risque de contaminer nombre d’économies de la planète. Une opinion partagée par Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI).

Ainsi, le Canada ne pourra pas, l’an prochain, faire fi de la crise européenne. Alors que la situation économique se détériore rapidement en Europe, «le Canada avancera à pas lents, mais réguliers», estiment les analystes de Desjardins dans leurs Prévisions économiques et financières.

Les écueuils seront multiples et variés : «La faiblesse de l'économie américaine donnera du fil à retordre à nos exportations. Les prix des ressources devraient aussi s'affaiblir en 2012, conséquence du ralentissement mondial. La demande intérieure perdra de sa force, reflet d'une confiance des consommateurs et des entrepreneurs malmenée par les inquiétudes provoquées par la crise financière en Europe. Les gouvernements resteront aussi engagés à combattre les déficits publics, en réduisant leurs dépenses», indique l’étude.

«Dans ce contexte, le marché du travail sera plutôt calme en 2012, refroidissant les dépenses de consommation et la construction résidentielle. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel canadien devrait atteindre 2,1% en 2012 et 2,5% en 2013», avance Yves St-Maurice, directeur principal et économiste en chef adjoint, de Desjardins.

Au Québec aussi

Au Québec, les perspectives économiques semblent aussi fragiles qu’à la fin de l’été 2011. «La confiance des ménages et des entreprises tarde à se rétablir, les exportations stagnent et les ventes au détail manquent de tonus. Le marché du travail, qui commence à vaciller, s’ajoute maintenant aux préoccupations. Le cycle d’expansion devrait malgré tout se poursuivre, mais une faible progression du PIB caractérisera les prochains trimestres», considère le rapport de Desjardins, en soulignant que le PIB réel du Québec devrait croître de seulement 1,7% l’an prochain, contre 2,5% en 2010 et environ 1,7% en 2011.

Les ménages québécois seront donc mis à rude épreuve. Les hausses de taxes - à la suite de la hausse de la taxe de vente du Québec (TVQ) de 7,5 à 8,5% le 1er janvier 2011 - et de tarifs, qui ont totalisé plus de 2,5 milliards de dollars, ont freiné les dépenses de consommation d’environ 1% en 2011. «Une ponction similaire s’exercera en 2012 puisque la TVQ, la taxe sur l’essence et la contribution santé subiront des modifications équivalentes à celles de l’année précédente», peut-on lire dans les Prévisions.

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