Le volume des exportations a reculé de 2,1 %, ce qui a contribué à faire reculer le PIB de 0,1 % au second trimestre. Photo : Bloomberg.
L'économie canadienne s'est contractée au deuxième trimestre, notamment en raison d'un recul des exportations, mais tant les économistes que le ministre des Finances, Jim Flaherty, affirment qu'il n'y a pas lieu de craindre une nouvelle récession pour le moment.
Selon Statistique Canada, le produit intérieur brut (PIB) réel du pays a diminué de 0,1 pour cent au deuxième trimestre qui s'est terminé le 30 juin après avoir augmenté de 0,9 pour cent le trimestre précédent. Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a diminué de 0,4 pour cent.
L'agence a par ailleurs revu à la baisse ses calculs pour le premier trimestre et estime désormais que le PIB a crû de 3,6 pour cent en taux annualisé, plutôt que de 3,9 pour cent.
Le ministre Flaherty a assuré mercredi que ces données étaient "généralement conformes" aux prévisions contenues dans son budget. Il a dit s'attendre à une croissance modeste pour la deuxième moitié de l'année.
Il a souligné que l'économie mondiale avait ralenti au cours des derniers mois et que cela avait eu des répercussions au Canada.
Les économistes s'attendaient à ce que l'économie ait stagné au deuxième trimestre. La petite contraction révélée mercredi par Statistique Canada ne semble pas les avoir pris par surprise.
Diana Petramala, de la Banque TD, a indiqué qu'elle ne prévoyait pas de décroissance du PIB pour le troisième trimestre. Elle ne s'attend cependant pas à une reprise robuste d'ici la fin de l'année.
Si l'on se fie aux données publiées mercredi, le volume des exportations a reculé de 2,1 pour cent au cours de la période de trois mois terminée en juin. Les exportations d'énergie, qui ont diminué de 6,7 pour cent, sont celles ayant contribué le plus à ce recul.
Les dépenses des gouvernements ont quant à elles augmenté de 0,4 pour cent, tout comme les dépenses des consommateurs.
D'après Jim Flaherty, cette augmentation des dépenses des ménages, conjuguée aux investissements des entreprises en machinerie et en équipement, démontre que les Canadiens gardent confiance dans l'économie.
Il a martelé que la situation du Canada était beaucoup plus stable que celle des États-Unis, de l'Europe et du Japon, tous aux prises avec d'importants problèmes.
