Récession: Mark Carney presse les gouvernements d'agir

Publié le 20/09/2011 à 13:56, mis à jour le 20/09/2011 à 14:10

Récession: Mark Carney presse les gouvernements d'agir

Publié le 20/09/2011 à 13:56, mis à jour le 20/09/2011 à 14:10

Par La Presse Canadienne

[Photo : Bloomberg]

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, presse les gouvernements de prendre les moyens nécessaires pour éviter une nouvelle récession mondiale.

Dans une allocution prononcée mardi au Nouveau-Brunswick, M. Carney a souligné que la crise politique aux États-Unis et la crise des dettes souveraines en Europe avaient achevé de miner la confiance des investisseurs. À son avis, "la combinaison de l'endettement élevé et des aléas de la politique est toxique".

Le ton sans complaisance du banquier témoigne de l'importance qu'il accorde à la réunion des ministres des Finances du G20 et à celle des membres du Fonds monétaire international, toutes deux prévues pour cette semaine.

D'après M. Carney, il est encore possible de régler les problèmes de l'Europe mais les gouvernements doivent agir rapidement.

Le gouverneur estime d'autre part qu'une nouvelle récession aux États-Unis n'est pas inévitable même si elle apparaît plus probable que jamais.

D'après lui, le Canada ne peut pas se contenter de rester les bras croisés, même si les problèmes les plus pressants touchent d'autres États. Le pays ne se sortirait pas indemme d'une nouvelle crise mondiale. Le ralentissement de la croissance, particulièrement au chapitre des exportations, en est la preuve.

"Les risques qui pèsent sur notre économie proviennent toujours largement de l'extérieur et sont orientés à la baisse", a-t-il fait valoir.

Mark Carney est particulièrement inquiet pour les banques européennes, qui détiennent des milliards de dollars en titres de dette souveraines.

Il a souligné que plusieurs institutions du Vieux Continent avaient vu leurs coûts d'emprunt monter en flèche et leurs actions dégringoler.

"À moins d'être rapidement inversée, la situation pourrait créer des interactions défavorables entre les banques, l'octroi de crédit et l'économie réelle. Cet effet s'exercerait à un moment où l'économie européenne la plus grande du monde connaît déjà une baisse de régime très marquée", a-t-il insisté.

La situation est d'autant plus alarmante que les États-Unis vivent actuellement leur reprise la plus faible depuis la Grande Dépression.

"L'économie américaine est près du point mort, où des interactions défavorables pourraient s'établir entre les faibles niveaux de l'emploi, de la demande de consommation ainsi que des embauches et des investissements des entreprises", a-t-il insisté.

La baisse des cours boursiers pourrait faire pencher la balance en décourageant les investissements des sociétés, a-t-il ajouté.

Selon lui, les dirigeants mondiaux doivent mettre en oeuvre les réformes déjà annoncées et aller plus loin, notamment en favorisant l'ouverture des échanges et des marchés de capitaux ainsi que "des changements notables aux politiques budgétaires, structurelles et de change de nombreux pays, dont les grandes économies émergentes".

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