Poursuite : Ottawa s’entend avec U.S. Steel

Publié le 12/12/2011 à 18:51

Poursuite : Ottawa s’entend avec U.S. Steel

Publié le 12/12/2011 à 18:51

Par La Presse Canadienne

La société U.S. Steel (NYSE:X) promet de produire de l'acier au Canada pendant encore au moins quatre ans et elle compte procéder à d'importants investissements à ses installations canadiennes, en vertu du règlement à l'amiable mettant un terme au processus judiciaire qui l'opposait à Ottawa depuis deux ans.

Le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, a annoncé lundi que le géant américain de l'acier avait fourni de nouveaux engagements importants en matière d'emploi et d'investissement au pays.

M. Paradis a affirmé avoir demandé au procureur général du Canada de mettre fin aux procédures judiciaires intentées contre U.S. Steel par le gouvernement, qui reprochait à la compagnie d'avoir enfreint les règles d'Investissement Canada lorsqu'elle a fermé ses usines ontariennes, au printemps de 2009, à la suite de la récession.

L'entreprise de Pittsburgh, en Pennsylvanie, qui a fait l'acquisition de l'ancienne Stelco en 2007 en retour d'une somme de plus de 1 milliard $, s'est engagée à poursuivre ses activités à ses usines ontariennes de Nanticoke et Hamilton, sur la rive nord du lac Érié, jusqu'au moins en 2015, a indiqué le ministre.

Ces installations sont actuellement exploitées par U.S. Steel, mais avec moins de travailleurs qu'auparavant.

La compagnie s'est aussi engagée à réaliser des investissements d'au moins 50 millions $ en immobilisations dans l'entretien de ses installations canadiennes d'ici décembre 2015. Ce montant vient s'ajouter à son engagement original d'investir 200 millions $ avant le 31 octobre de l'an prochain.

"Les nouveaux engagements de U.S. Steel, dont plusieurs demeureront en vigueur jusqu'en 2015, procureront des avantages que le processus judiciaire n'aurait fort probablement pas permis d'obtenir", a affirmé M. Paradis par voie de communiqué.

Toutefois, le syndicat représentant les travailleurs des deux usines a qualifié l'entente de "capitulation" de la part du gouvernement.

"C'est tout simplement un scandale", a lancé Ken Neumann, directeur national canadien des Métallurgistes unis d'Amérique, selon lequel le syndicat n'a été mis au courant de l'entente que quelques instants avant l'annonce de M. Paradis, puis par télécopieur.

"Il n'y a aucune garantie quant au niveau d'emploi. (...) C'est un jour très triste pour les travailleurs canadiens et leurs familles", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué distinct, la compagnie a dit être heureuse d'avoir réglé ce différend "fâcheux" avec Ottawa.

"Le règlement reflète notre intérêt actuel et à long terme à faire des affaires au Canada", a affirmé Erin DiPietro, porte-parole de la société, dans un courriel envoyé depuis Pittsburgh.

U.S. Steel avait été accusée par la Cour fédérale, en juillet 2009, de ne pas avoir respecté ses engagements en vertu de la Loi sur Investissement Canada, après avoir fermé les usines de Nanticoke et Hamilton, en mars de la même année.

L'entreprise avait alors expliqué que la récession affectait ses marchés et l'obligeait à procéder à des mises à pied ainsi qu'à des fermetures d'installations.

En vertu de l'entente rendue publique lundi, U.S. Steel versera également une contribution de 3 millions $ pour appuyer des programmes communautaires et éducatifs à Hamilton et Nanticoke.

"Grâce à ce règlement, U.S. Steel poursuivra ses activités au Canada, qui contribuent à la vitalité économique des collectivités de Hamilton et Nanticoke", a affirmé le ministre Paradis.

 

 

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