Portrait inédit des PME du Québec

Publié le 30/01/2010 à 00:00

Portrait inédit des PME du Québec

Publié le 30/01/2010 à 00:00

Par Yannick Clérouin

Même si l'économie québécoise a mieux résisté à la récession que celle de la plupart des provinces du pays, les PME manufacturières de la province ont des défis importants à relever.

À la fin de 2009, Sous-Traitance Industrielle Québec (STIQ) a réalisé un sondage auprès de 700 entreprises afin de dresser le premier portrait économique du secteur de la sous-traitance industrielle du Québec.

" C'est la première fois qu'on se penche sur la situation des entreprises qui oeuvrent dans la sous-traitance au sein de plusieurs chaînes d'approvisionnement importantes du Québec ", dit Normand Voyer, vice-président exécutif de STIQ.

Ces entreprises évoluent dans des créneaux aussi divers que l'aéronautique, l'énergie, le transport et la fabrication de produits métalliques. Elles regroupent près de 85 % des emplois manufacturiers de la province.

Voici quelques statistiques tirées du sondage de STIQ.

Achat d'équipement

Le nouvel équipement est un facteur crucial de l'amélioration de la productivité des entreprises. Malgré la récession, 26 % des PME sondées ont investi plus de 5 % de leur chiffre d'affaires dans l'achat d'équipement.

Toutefois, les investissements en R-D sont modestes. Ils représentent moins de 2 % du chiffre d'affaires dans 42 % des PME.

Des clients importants

Pour le quart des entreprises sondées, de 50 à 75 % du chiffre d'affaires vient des trois clients les plus importants. Pour une entreprise sur 10, les trois clients principaux comptent pour plus de 75 % du chiffre d'affaires.

" Les efforts de développement des marchés doivent être accrus afin de diminuer la dépendance envers certains clients ", dit M. Voyer.

Des usines sous-utilisées

Les entreprises sondées ont subi les contrecoups de la crise. Ainsi, 28 % d'entre elles ont enregistré une diminution de 5 à 20 % de leur chiffre d'affaires en 2009.

Par ailleurs, le taux d'utilisation des capacités de fabrication est faible. Dans un peu plus du quart des entreprises sondées, le taux de production réelle par rapport à la capacité maximale est inférieur à 50 %.

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