Non à la clause "Buy American"

Publié le 14/09/2011 à 11:43, mis à jour le 14/09/2011 à 16:11

Non à la clause "Buy American"

Publié le 14/09/2011 à 11:43, mis à jour le 14/09/2011 à 16:11

Par La Presse Canadienne

Ottawa promet de lutter contre la volonté des États-Unis d'inclure des dispositions "Buy American" dans leur nouveau programme de création d'emplois, d'une valeur de quelques centaines de milliards de dollars.

Le ministre du Commerce international, Ed Fast, s'est plaint mercredi des mesures américaines, visant notamment à empêcher les fournisseurs canadiens de prendre part à des appels d'offres dans le cadre de projets publics de construction.

"Notre gouvernement est déterminé à jouer un rôle de leader par rapport au libre-échange, et les Canadiens peuvent compter sur lui pour défendre le maintien d'échanges libres et ouverts sur le marché international", a affirmé M. Fast par voie de communiqué.

"J'ai demandé aux fonctionnaires canadiens d'entamer le processus de consultation prévu dans l'Accord de 2010 sur les marchés publics entre le Canada et les États-Unis", a-t-il ajouté.

Le Congrès des États-Unis avait déjà adopté, en 2009, un programme de relance de l'économie qui cherchait également à favoriser les entreprises américaines au détriment de leurs concurrentes étrangères. Ottawa avait cependant fini par obtenir une exemption pour le Canada.

Il est cependant possible que cela soit arrivé trop tard pour de nombreux fournisseurs canadiens.

L'organisme Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) estime en effet que les compagnies du nord de la frontière ont perdu des milliards de dollars lors de l'octroi de contrats relativement aux projets d'infrastructures aux États-Unis.

Les fournisseurs d'acier, de conduites d'égout, de métaux, de tuyaux et d'autres matériaux de construction ont été affectés par la situation.

Les mesures américaines ont rendu la Fédération canadienne des municipalités (FCM) furieuse à un point tel qu'elle a adopté une résolution afin que les fournisseurs américains soient à leur tour victimes de discrimination, à moins qu'une solution soit trouvée au problème.

L'annonce du projet de loi de 447 milliards $ US, dont les détails ont été dévoilés mardi par le président Barack Obama, semble faire abstraction du compromis atteint l'an dernier par les deux gouvernements.

Le programme américain de relance de l'emploi contient des mesures protectionnistes semblables à celles prévues dans le plan de 2009. La partie la plus préoccupante pour les entreprises canadiennes est la Section 4, qui stipule que les fonds obtenus dans le cadre de l'American Jobs Act ne peuvent servir à acquérir que du fer, de l'acier et des produits manufacturiers fabriqués aux États-Unis.

Le ministre Fast a estimé que le protectionnisme était une pratique contre-productive.

"En cette période de reprise économique fragile, nous rappelons que l'histoire a montré que les mesures protectionnistes freinent la croissance et tuent les emplois", a-t-il affirmé.

"Notre gouvernement soulèvera auprès de l'administration Obama et du Congrès américain ses préoccupations concernant les mesures qui entravent l'accès des entreprises et des travailleurs canadiens au marché américain, comme nous l'avons fait auparavant en réponse aux programmes de relance américains", a ajouté le ministre.

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