Les profits de Molson reculent, son patron démissionne

Publié le 31/07/2019 à 13:50, mis à jour le 31/07/2019 à 16:41

Les profits de Molson reculent, son patron démissionne

Publié le 31/07/2019 à 13:50, mis à jour le 31/07/2019 à 16:41

Par La Presse Canadienne

L'ancienne usine de Molson à Montréal (Photo: 123RF)

Alors que davantage de consommateurs délaissent la bière au profit d’autres types de boissons alcoolisées, Molson Coors nomme un nouveau chef de la direction qui devra aider le brasseur dans cette transition.

Après avoir passé 17 ans au sein de l’entreprise établie à Montréal et Denver, dont quatre en tant que grand patron, Mark Hunter prendra sa retraite le 27 septembre et sera remplacé par Gavin Hattersley, le dirigeant des activités américaines.

En conférence téléphonique afin de discuter des résultats du deuxième trimestre, qui ont été inférieurs aux attentes des analystes, M. Hattersley a promis du changement en expliquant qu’il allait passer les prochains mois à planifier pour 2020 et les années suivantes.

« Nous devons examiner toutes les options à prendre afin de pouvoir maximiser le potentiel de notre entreprise, donner un élan supplémentaire à nos marques et que nous puissions innover », a-t-il expliqué aux analystes.

Dans la foulée de résultats trimestriels en baisse, l’action du brasseur a temporairement abandonné plus de sept pour cent à la Bourse de Toronto, pour finalement clôturer à 74,83 $, en baisse de 2,81 pour cent, ou 2,16 $.

Molson Coors a l’intention de discuter, dès sa prochaine conférence téléphonique trimestrielle, du portefeuille des marques de boissons infusées au cannabis Truss, qui pourront être vendues légalement au Canada à la fin de l’année.

Le brasseur a annoncé, il y a un an, une coentreprise avec le producteur québécois de marijuana Hexo à cet effet.

M. Hunter a expliqué que la société a pris cette décision afin d’éviter d’accuser du retard sur ses concurrents alors que la demande pour les boissons infusées au cannabis est appelée à augmenter dans d’autres marchés, comme aux États-Unis, lorsque des questions d’ordre réglementaires auront été réglées.

« Nous sommes également enthousiasmés par le potentiel perturbateur de Truss », a indiqué celui qui s’apprête à tirer sa révérence à la tête de Molson Coors.

Aux commandes du brasseur, M. Hunter a supervisé le rachat de la participation de SABMiller de 12 milliards $ dans MillerCoors en 2016, ce qui a fait grimper ses revenus aux États-Unis. Toutefois, cela n’a pas empêché la société de composer avec un déclin de la demande pour ses produits Amérique du Nord où les consommateurs se sont tournés vers les bières artisanales, les vins ainsi que les spiritueux, notamment.

L’an dernier, le profit net de la multinationale avait retraité de 28 %, pour s’établir à 1,12 milliard $ US.

Après avoir élaboré son plan, M. Hattersley souhaite développer de nouveaux produits prisés par les consommateurs, comme les boissons alcoolisées pétillantes.

« Je crois que l’on peut dire sans se tromper que la concurrence pour attirer l’attention des consommateurs est féroce aux États-Unis, a-t-il dit. L’industrie de la bière doit évoluer rapidement et suivre les tendances, qui évoluent rapidement. »

Celui qui prendra les rênes de Molson Coors à la fin septembre a souligné que l’entreprise avait déployé avec succès des produits comme la boisson à la vodka pétillante Aquarelle et la boisson aromatisée Bella Amar.

Le brasseur doit toutefois continuer à offrir de nouveaux produits qui sont uniques, a dit M. Hattersley.

Pour la période de trois mois terminée le 30 juin, Molson Coors a affiché un bénéfice de 329,4 millions $ US, ou 1,52 $ US, en baisse de 22,3 % par rapport à la même période l’an dernier.

Cette performance s’est avérée inférieure aux attentes des analystes, qui s’attendaient en moyenne à un bénéfice par action de 1,65 $ US, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les ventes nettes ont diminué de 4,4 % d’une année à l’autre pour se chiffrer à 2,95 milliards $ US. Des reculs ont été observés dans tous les secteurs. Au Canada, les recettes net ont été de 373 millions $ US, en baisse de 6,1 %.

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