Photo: Bloomberg
Les marchés nord-américains ont profité d’un rebond de fin de séance qui leur a permis de minimiser les pertes de la journée de mardi, qui s’annonçait pourtant comme une journée de grand recul.
Les indices de Toronto et New York ont commencé la journée en forte baisse, suivant la tendance de l’Europe, où les marchés ont à nouveau plongé aujourd’hui.
La devise canadienne n’a pas été épargnée, passant la majeure partie de la journée sous la barre des 93 cents américains pour se redresser dans le dernier droit de la séance.
Tant ici qu’aux États-Unis, tous les secteurs de la bourse sont en repli, à l’exception du secteur des matériaux de base au Canada, ce qui a surpris Stephen Gauthier de Demers Valeurs mobilières. « Pourtant, les prix des matières premières ont baissé toute la journée », a-t-il observé avant la fermeture des marchés.
Le S&P/TSX à Toronto a gagné un maigre 0,94 point, en terminant la journée à 11 522,29 points, alors que l’indice phare de Bay Street a passé la majorité de la journée en forte baisse. La bourse torontoise, qui était fermée hier, aurait pu lourdement chuter pour rattraper les pertes de la veille du côté américain, mais ce scénario ne s’est finalement pas concrétisé.
Le Dow Jones pour sa part a reculé de 22,90 points, à 10 043,67 points, alors que l’indice semblait vouloir terminer sa course sous les 10 000 points toute la journée. L’indice est resté au-dessus de ce niveau depuis novembre 2009, à l’exception d’un bref moment en février dernier.
Le Nasdaq pour sa part a lâché 2,60 points, à 2 210,95 points. L’indice élargi S&P 500 a gagné pour sa part un maigre 0,41 points, à 1 074,06 points.
Le dollar canadien vaut 93,57 cents américains, un repli de 0,41 cents américains.
Le pétrole est toujours sous les 70 dollars américains, à 69,30 dollars américains, une baisse de 0,91 dollars américains.
PLUS : Trois titres à surveiller : CGI, Colabor et Goldcorp
Un autre rebond
Le redressement observé en seconde moitié de journée mardi n’a pas semblé surprendre M. Gauthier. « C’est régulier ces derniers temps. Il y a toujours des chasseurs d’aubaines qui s’imaginent qu’on vient de toucher le bas », a lancé l’expert en entrevue.
Si les inquiétudes liées à l’endettement des pays européens peut encore secouer les investisseurs, les marchés commencent également à voir les effets réels de la situation, selon lui.
« Il y a plusieurs gouvernements qui ont annoncé d’importantes réductions de leurs dépenses, alors que l’an dernier, la situation était inversée avec les plans de relance pour stimuler l’économie. Ce n’est pas très positif pour l’économie mondiale et pour le secteur des ressources naturelles », a déclaré M. Gauthier.
C’est sans compter que la Chine et l’Inde – deux joueurs majeurs de l’économie mondiale et deux grands consommateurs de matières premières – sont en train de s’engager dans un processus de resserrement de leur politique monétaire, ce qui n’aidera pas la situation à son avis.
« Le reste de la semaine sera plutôt difficile à mon avis », a conclu M. Gauthier.
En Europe
Les indicateurs économiques positifs n’ont pas rassuré les marchés outre-Atlantique. Après un léger recul hier, les bourses européennes poursuivent leur dégringolade.
À la fermeture des marchés mardi, le FTSE de Londres a perdu 2,54 % et le CAC de Paris a reculé pour sa part de 2,90 %. Le DAX de Francfort a reculé de 2,34 %. L’euro vaut actuellement 1,2272 dollar américain, mais a subi une plus forte baisse plus tôt dans la journée.
Pourtant, la zone euro a enregistré en mars la plus forte hausse des commandes à l’industrie depuis plus de 10 an s, soit 5,2% en un mois et 19,8% sur un an. Madrid, Berlin Rome et Londres ont tous annoncé un plan de rigueur budgétaire. Ces nouvelles n’ont pas ralenti la chute de ce matin.
En Asie, la situation n’est pas plus réjouissante. À Tokyo, le Nikkei a fermé en baisse de 3,06%.
Avec la collaboration de Stéphane Rolland.
