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Les entreprises canadiennes peuvent à nouveau faire des affaires en Libye.
Le premier ministre Stephen Harper a annoncé jeudi qu'il levait les sanctions unilatérales imposées contre le pays le 27 février dernier, puisque le dictateur Mouammar Kadhafi a perdu le pouvoir.
Cette décision permettra au peuple libyen de faciliter la transition de leur pays vers la démocratie de façon sécuritaire et juste, a plaidé M. Harper. Pour ce faire, le Canada continuera à travailler avec ses alliés internationaux.
En vertu des sanctions imposées par Ottawa, les compagnies canadiennes ne pouvaient faire affaires avec le gouvernement Kadhafi. SNC Lavalin et Suncor Energy, par exemple, étaient très présentes dans le pays, notamment dans le secteur du pétrole.
Suncor avait déjà cessé ses activités commerciales en Libye après un épisode de dure répression de Mouammar Kadhafi contre des manifestants. Dans un communiqué publié la semaine dernière après la prise de Tripoli par les insurgés, l'entreprise a affirmé qu'elle n'avait pas encore fixé de date pour son retour en Libye.
La pétrolière de Calgary collaborait avec la société d'État National Oil et produisait quelque 50 000 barils de pétrole par jour avant le début des violences.
L'annonce de Stephen Harper a été précédée par une décision semblable de l'Union européenne, juste avant que des chefs de gouvernement se rencontrent à Paris pour discuter du futur de la Libye.
M. Harper participera à ces pourparlers. Il avait plus tôt jeudi visité à Trapani, en Sicile, les militaires canadiens qui participent à la mission de l'Otan en Libye.