INFOGRAPHIE. L'actuel paysage mondial ne tarit pas de sources d’inquiétudes pour les investisseurs.
Les marchés boursiers ressemblent peut-être à une mer calme en ce moment mais les relations entre pays n’ont, elles, rien d’un fleuve tranquille. On en voudra pour preuve les risques géopolitiques que ne quitte plus des yeux le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock.
Infographie signée Charles DesGroseilliers.
La stratégiste en chef, Isabelle Mateos y Lago, vient d’ailleurs d’épingler les plus inquiétants. Et, étonnamment, un conflit nucléaire impliquant la Corée du Nord ne vient pas en premier lieu. Non, ce qui devrait le plus préoccuper les investisseurs n'est autre que la guéguerre commerciale entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le quatrième round des renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) s’est terminé sur un nul cette semaine, les représentants mexicains et canadiens rejetant en bloc les exigences jugées surréalistes de leur vis-à-vis américain.
«Notre scénario de base que l’entente sera trouvée au début de 2018. Cependant, nos espoirs autour de cette issue ont récemment fondu après les positions des négociateurs américains et les menaces rhétoriques du président Donald Trump, ce qui crée une grande incertitude», souligne la stratégiste en chef de BlackRock.
Qu'est-ce que tout cela signifie pour les portefeuilles?
Les marchés financiers ayant eux aussi intégré dans leurs prix ces développements positifs, tant à la Bourse torontoise que sur la place de Mexico, toute contrariété se ferait grandement ressentir.
La plupart des chocs géopolitiques ont des effets de marché à court terme, sauf dans les régions directement affectées. BlackRock conseille alors simplement de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
«Nous considère alors les obligations d'État à long terme comme des diversifications utiles contre la volatilité et les ventes massives d'actions déclenchées par de tels chocs», ponctue la directrice stratégique.
