Les bénéfices nets de Wells Fargo et JP Morgan fondent

Publié le 14/04/2020 à 09:04, mis à jour le 14/04/2020 à 11:47

Les bénéfices nets de Wells Fargo et JP Morgan fondent

Publié le 14/04/2020 à 09:04, mis à jour le 14/04/2020 à 11:47

Par AFP
Un service à l'auto de la banque Wells Fargo

Elle a attribué mardi sa déconvenue présente au nouveau coronavirus. (Photo: 123RF)

Les banques américaines JP Morgan Chase et Wells Fargo ont prévenu mardi s’attendre à une « sévère récession » de l’économie américaine, avec un taux de chômage à 20% au deuxième trimestre, due à la pandémie de COVID-19, qui devrait entraîner une flambée des impayés des particuliers et des entreprises.

Les résultats du premier trimestre des deux firmes, qui sont respectivement les première et quatrième banques américaines, ont confirmé les craintes des milieux d’affaires et des politiques: les ravages causés par le nouveau coronavirus sur l’économie sont colossaux.

Le bénéfice net de JP Morgan Chase, qui a dû fermer temporairement des centaines d’agences, a plongé de 69 % à 2,9 milliards de dollars, contre 9,2 milliards au premier trimestre 2019.

Wells Fargo a pour sa part vu son profit fondre à 653 millions de dollars, contre un gain de 5,85 milliards un an plus tôt.

Cette détérioration de la rentabilité est due à l’épidémie, qui a mis à l’arrêt l’économie américaine depuis mi-mars, ont expliqué les deux banques.

« Etant donné qu’il est probable d’avoir une récession assez sévère, il était nécessaire de constituer des réserves liées (aux activités) de prêts », a expliqué Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, ajoutant que le premier trimestre avait été marqué par « des défis sans précédent qui exigeaient de se concentrer sur ce qu’une banque pouvait faire » pour demeurer solide.

Les difficultés rencontrées par JP Morgan Chase et Wells Fargo sont un prélude à ce à quoi doivent s’attendre les marchés financiers lors de cette saison des résultats qui court jusqu’à mi-mai.

Les mesures de confinement prises par les autorités pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus ont conduit des milliers de commerces et d’entreprises à baisser le rideau et il n’est pas certain qu’un grand nombre rouvrent quand l’économie va repartir.

Les grandes entreprises, en quête de trésorerie, se sont précipitées pour avoir accès immédiatement aux lignes de crédit que leur avaient ouvert les banques pour éviter de faire faillite.

Quelque 16 millions d’Américains se sont inscrits au chômage fin mars et début avril. De nombreux ménages et PME ont du mal à payer leurs factures, leurs crédits à la consommation et à honorer leurs mensualités.

Le courtage surnage

Wells Fargo a suspendu les saisies des maisons des clients ne pouvant rembourser leur crédit immobilier et reporté les mensualités sur plusieurs crédits à la consommation, tandis que JP Morgan Chase a étalé les remboursements des prêts auto.

Malgré toutes ces mesures, JP Morgan Chase a mis de côté au total 8,3 milliards de dollars, un plus haut depuis la crise financière de 2008, pour couvrir les futurs défauts de paiements de ses débiteurs. Ces réserves sont en hausse de 6,8 milliards de plus en un an.

Les réserves de Wells Fargo ont augmenté de 3,2 milliards de dollars sur un an, à 4 milliards.

Les deux établissements devraient continuer à renforcer ces réserves parce qu’il est leur est difficile de mesurer l’efficacité du plan historique de 2 200 milliards de dollars promulgués fin mars par le président Donald Trump pour soigner l’économie.

Ce plan prévoit un chèque de 1 200 dollars à chaque Américain et des aides pour les entreprises, sous la forme de prêts garantis et de subventions pour préserver les emplois.

« Il est pour l’instant très difficile d’estimer l’impact de ce stimulus extraordinaire », a déclaré Jennifer Piepszak, la directrice financière de JP Morgan Chase, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.

Elle a ajouté que la banque anticipait un bond du taux de chômage à 20 % au deuxième trimestre, mais un repli au quatrième trimestre.

Par conséquent, JP Morgan Chase n’espère plus que des gains annuels de 55,5 milliards de dollars générés par les activités liées aux taux d’intérêt contre une prévision d’au moins 57 milliards fin février.

À l’inverse, porté par la forte volatilité ayant secoué les marchés financiers depuis le début de l’année, le courtage est rentable.

Les recettes générées par le courtage des matières premières, obligations et devises (Fixed Income) ont ainsi bondi de 34 % chez JP Morgan Chase.

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