Les banques veulent pallier les mauvaises créances

Publié le 25/08/2020 à 16:58

Les banques veulent pallier les mauvaises créances

Publié le 25/08/2020 à 16:58

Par La Presse Canadienne
Le logo de BMO devant une tour à bureaux au centre-ville de Montréal.

(Photo: LesAffaires.com)

Les banques canadiennes continuent de mettre de côté d’importantes sommes afin de pallier les mauvaises créances alors que la pandémie de COVID−19 continue de secouer l’économie.

La Banque Scotia a indiqué mardi que ses provisions pour pertes sur créances s’étaient élevées à 2,18 milliards $ au troisième trimestre, comparativement à 713 millions $ à la même période l’an dernier et 1,85 milliard $ au trimestre précédent.

À la Banque de Montréal, la somme s’est chiffrée à 1,05 milliard $, contre 306 millions $ il y a un an et 1,11 milliard $ pendant le deuxième trimestre.

L’augmentation des provisions pour pertes sur créances donne un aperçu de la façon dont la crise sanitaire a transformé les décisions prises par les grandes banques canadiennes. La pression s’est accentuée sur ces dernières depuis le début de la pandémie. Les institutions financières ont offert des reports de paiements hypothécaires et d’autres mesures d’assouplissement à leurs clients. 

Si les banques se sont préparées à mettre de côté ces sommes pour pallier des mauvaises créances, les analystes s’attendent à ce qu’elles diminuent. 

«Nous savons que l’économie a subi des dommages structurels et qu’il faudra de nombreux trimestres (pour qu’elle puisse s’en remettre), mais nous considérons (...) ce trimestre comme notre point culminant», a commenté le chef de la direction des risques à la Banque Scotia, Daniel Moore, dans le cadre d’une conférence téléphonique avec les analystes. 

Au troisième trimestre, l’institution financière a vu son bénéfice net glisser à 1,3 milliard $, ou 1,04$ par action, par rapport à 1,98 milliard $, ou 1,50$ par action, à la même période il y a un an.

La Scotia a été affectée de manière «significative» par ses activités en Amérique latine, qui ont mis plus de temps à être secouées par la crise sanitaire, ont expliqué les dirigeants de la banque.

Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté de la Scotia s’est établi à 1,04$ par action, alors qu’il avait été de 1,88 $ par action au troisième trimestre l’an dernier. Cette performance s’est avérée sous les attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice ajusté de 1,11$ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv. 

La Banque de Montréal a fait un peu mieux en affichant un bénéfice net de 1,23 milliard $, ou 1,81$ par action, au cours du troisième trimestre. Il s’agit néanmoins d’un recul par rapport aux profits de 1,56 milliard $, ou 2,34$ par action, engrangés il y a un an.

Sur une base ajustée, le prêteur a généré un profit de 1,85$ par action, comparativement à 2,38$ par action au troisième trimestre de l’exercice précédent. Les analystes tablaient sur un bénéfice ajusté de 1,71$ par action, selon Refinitiv.

«Il y a toujours un degré élevé d’incertitude autour de la trajectoire de la reprise économique, mais nous estimons qu’avec l’ajout de cette provision, nous sommes bien préparés», a déclaré Patrick Cronin, directeur des risques de la banque.

La Banque Royale du Canada et la Banque Nationale du Canada feront le point sur leur performance financière trimestrielle mercredi, tandis que la Banque CIBC et la Banque TD feront de même jeudi.

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