Le président de la Banque mondiale critique les États-Unis

Publié le 18/07/2011 à 18:55

Le président de la Banque mondiale critique les États-Unis

Publié le 18/07/2011 à 18:55

Par La Presse Canadienne

Le président de la Banque mondiale a lancé des critiques à l'endroit des États-Unis, lundi, les accusant de manquer de leadership dans le projet de nouveau pacte de commerce international qui, à ses yeux, stimulerait la croissance économique.

Selon Robert Zoellick, un ancien négociateur commercial pendant le règne de George W. Bush à la présidence des États-Unis, les plaintes de l'administration Obama à l'effet que le cycle de négociations de Doha comporte des lacunes ne sont en fait que des prétextes.

Devant des journalistes réunis à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève, M. Zoellick a déclaré que les faits démontrent clairement qui manifeste du leadership et qui se sert d'excuses.

Des responsables américains du commerce ont réagi en affirmant que l'administration prône un cycle de négociations ambitieux, mais que son cadre général _ selon lequel l'économie chinoise est au même niveau que certains des pays les moins bien nantis au monde _ ne correspond pas à la nouvelle réalité.

Mais selon M. Zoellick, les États-Unis doivent manifester du leadership afin d'en arriver à une nouvelle entente de libre-échange. Lors du début des pourparlers pour réduire les tarifs mondiaux, à Doha en 2001, bon nombre d'observateurs avaient prédit que ces discussions permettraient d'ajouter des milliards de dollars à l'économie mondiale.

Des négociateurs sont dorénavant d'avis que les cibles établies à l'origine sont devenues inatteignables en raison de différences insurmontables entre les États-Unis et les principaux pays émergeants, tels l'Inde, la Chine et le Brésil. Les négociateurs espèrent maintenant conclure un "accord minimal de Doha" qui permettrait aux pays de sauver la face après dix années d'onéreuses et vaines discussions.

"Un accord minimal sera aussi difficile à conclure qu'une entente plus élaborée", a avisé M. Zoellick, qui demande aux pays membres de l'OMC d'accentuer les efforts sur le cycle de négociations de Doha.

"Si les pays sont ambitieux mais échouent, il devient plus facile de répartir le blâme", a déclaré M. Zoellick.

 

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