Le PIB du Québec croît comme jamais depuis 2007

Publié le 26/03/2010 à 11:47

Le PIB du Québec croît comme jamais depuis 2007

Publié le 26/03/2010 à 11:47

Par Olivier Schmouker

L'activité économique a redémarré à partir de la mi-2009. Photo : Bloomberg.

Le produit intérieur brut (PIB) québécois a augmenté de 1,3% au quatrième trimestre de 2009, selon l’Institut de la statistique du Québec. C’est sa plus forte hausse trimestrielle depuis le deuxième trimestre de 2007.

Sur une base annuelle, l’économie québécoise s’en est tiré relativement mieux que celle de ses partenaires nord-américains. Ainsi, le PIB du Québec a régressé de 1,4% sur l’ensemble de 2009, comparativement à un recul de 2,6% au Canada et de 2,4% aux États-Unis. Le recul du PIB au Québec provient de la baisse des exportations et de la quasi-stagnation de la demande intérieure finale (0,1%).

La demande intérieure demeure timide

Après une première moitié d’année difficile, la demande intérieure s’est redressée en seconde moitié, avec des hausses de 1,4 et 1,3% aux troisième et quatrième trimestres. Le raffermissement est particulièrement évident en ce qui concerne l’investissement en capital fixe des entreprises et les dépenses personnelles de consommation.

Au dernier trimestre de 2009, l’investissement des entreprises (2%) a affiché une seconde augmentation consécutive, due à l’évolution positive de ses trois composantes. Ainsi, la construction résidentielle a avancé de 3% et la construction non résidentielle, de 1%, et l’investissement en machines et matériel, de 1,6%. Cependant, l’investissement en capital fixe des entreprises a reculé de 8,8% sur l’ensemble de l’année, alors que celui des administrations publiques a continué de se démarquer pour une troisième année consécutive avec une hausse de 15% en 2009.

Les dépenses personnelles en biens et services ont repris en seconde moitié d’année, après avoir très peu varié en première moitié, pour atteindre 0,9% au troisième trimestre et 1,1% au quatrième. Au dernier trimestre, les dépenses en biens durables ont crû de 2,8%, celles en biens semi-durables, de 1,4%, et celles en biens non durables, de 0,6%. Les services ont progressé de 0,9% après avoir connu une hausse de 0,7% au troisième trimestre.

Les exportations frappées de plein fouet

Les exportations totales de biens et services ont diminué en volume (–11,4%) diminuent pour une deuxième année. Les exportations vers les autres pays (–15%) ont reculé plus que celles vers les autres provinces (– 5,2%), témoignant notamment de l’effet négatif de la valeur du dollar canadien sur les exportations internationales du Québec.

Au quatrième trimestre, on note cependant une hausse de 6,6% des exportations internationales après cinq trimestres de baisse, reflétant la reprise amorcée en fin d’année aux États-Unis. Sur l’ensemble de l’année toutefois, le déficit du commerce extérieur se creuse encore, passant de 24 milliards en 2008 à 26 milliards de dollars en 2009.

Un regain grâce surtout aux services

La contribution des industries productrices de services à la progression de l’économie québécoise en décembre (+0,4%) a été plus importante que celle des industries productrices de biens. D’une part, la production provenant des industries productrices de biens s’est élevée de 0,1% en décembre, faisant suite aux croissances de 2,1% en octobre et de 0,3% en novembre. Plus spécifiquement, la production a diminué dans les industries de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (– 0,4%) ainsi que dans celle de la fabrication (– 0,4%). Par contre, l’industrie de l’extraction minière, pétrolière et gazière, celle des services publics et celle de la construction ont affiché des progressions respectives de 4,8, de 2,3 et de 0,1%.

D’autre part, la production des industries productrices de services a crû de 0,6% en décembre. Elle a également augmenté de 0,4% en octobre et de 0,2% en novembre. Plusieurs industries productrices de services ont affiché des croissances, dont les plus significatives ont été les services administratifs, les services de soutien, les services de gestion des déchets et les services d’assainissement (1,6%), les services professionnels, scientifiques et techniques (1,4%) et le commerce de gros (1,2%). L’industrie des arts, des spectacles et des loisirs (–0,9%), celle de l’information et de la culture (–0,1%) et celle de l’hébergement et des services de restauration (–0,1%) ont quant à elles accusé des pertes.

Sur une base annuelle, la baisse de la production globale (–1,4%) résulte du glissement des industries productrices de biens (–5,8%), dont un recul de 8,2% de l’industrie de la fabrication, alors que celle des industries productrices de services s’est accru (0,5%).

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