Le pétrole finit en baisse

Publié le 07/10/2016 à 16:02

Le pétrole finit en baisse

Publié le 07/10/2016 à 16:02

Par AFP

Les cours du pétrole ont baissé vendredi, les investisseurs prenant quelques bénéfices à l'issue d'une bonne semaine dans un contexte d'interrogations persistantes sur l'attitude de l'Opep et de la Russie.

Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a baissé de 63 cents à 49,81 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, a reculé de 58 cents à 51,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"A l'approche du week-end, il y a peut-être eu quelques prises de bénéfices", a mis en avant Bart Melek, de TD Securities.

Le marché pétrolier fait ainsi une pause après avoir pris quelque cinq dollars depuis une dizaine de jours et dépassé jeudi les cinquante dollars à New York pour la première fois depuis juin.

"La tendance reste à la hausse (...) face à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et aux chiffres sur les stocks américains, qui laissent espérer un resserrement de l'offre" en déclin depuis plusieurs semaines, a assuré Kyle Cooper, de IAF Advisors.

Sur le premier plan, les investisseurs essaient d'évaluer les conséquences réelles de l'annonce la semaine dernière d'un accord préliminaire de réduction de l'offre au sein du cartel, dont plusieurs membres rencontreront à Istanbul dans les prochains jours la Russie, grand producteur extérieur à l'Opep.

"On a toujours franchement peu de certitudes sur l'ampleur de cette réduction... A supposer qu'elle ait lieu" a prévenu M. Melek.

De fait, la mise en oeuvre de l'accord préliminaire, qui marque la première fois depuis deux ans l'intention de l'Opep de réduire son offre, ne doit se faire que lors du sommet de novembre à Vienne et la participation de la Russie reste une inconnue.

Même si celle-ci, par la voix de son ministère de l'Energie, a jugé vendredi qu'un accord était envisageable d'ici novembre, elle a surtout prévenu que rien n'était à attendre de concret la semaine prochaine.

"Et il y a d'autres acteurs, au sein de l'Opep, qui ne semblent guère enclins à réduire leur production, tandis que l'Arabie saoudite (membre dominant du cartel) semble vouloir préserver sa part de marché", a énuméré M. Melek.

Les puits repartent

Quand bien même l'accord préliminaire de l'Opep est l'objet d'autant d'incertitudes, il a suffi à imprimer depuis la fin septembre un changement de tendance sur le marché, qui n'avait plus vu depuis deux ans un ton aussi conciliant de la part du cartel.

Reste que cet essor pourrait facilement s'interrompre "si l'Opep intervient pour dire qu'il n'y a pas d'accord", a conclu M. Cooper. Il a noté qu'aux Etats-Unis, "le resserrement de l'offre ne devrait pas durer après déjà plusieurs semaines de baisse des stocks de brut".

Les réserves américains de pétrole brut ont enregistré cinq semaines consécutives de recul, surprenant régulièrement les marchés, mais les observateurs se demandent à quel point cette tendance, surtout liée à un recul des importations, permet d'envisager une résorption durable de l'offre.

Pour l'heure, les investisseurs ont pris connaissance d'une petite hausse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte du groupe Baker Hughes. Ce décompte étant parfois interprété comme un indicateur avancé de la production.

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