Le Médac célèbre une année de victoires

Publié le 19/01/2010 à 15:19

Le Médac célèbre une année de victoires

Publié le 19/01/2010 à 15:19

Claude Béland. Photo: LesAffaires.com.

L’année 2009 a été une année de crise pour l’économie, mais elle s’est avérée productive pour le Médac qui se targue de nombreuses réussites dans les douze derniers mois, a indiqué le groupe de défense des actionnaires en conférence de presse aujourd’hui.

La première des victoires du Médac, c’est l’obtention en 2009 d’un droit de parole des actionnaires («say on pay») sur la rémunération des hauts dirigeants dans toutes les grandes banques canadiennes et chez un certain nombre d’autres poids lourds financiers canadiens, tels que BCE, Manuvie, la Sun Life et Telus.

Désormais, les actionnaires de ces entreprises recevront le rapport du comité de rémunération  et pourront se prononcer en faveur ou en défaveur de la paie octroyée à leurs dirigeants lors de l’assemblée annuelle.

Pour l’instant, ces votes ne se veulent que consultatif, c’est-à-dire que même si les actionnaires, d’aventure, votaient contre la rémunération des dirigeants, le conseil d’administration pourrait quand même déterminer la rémunération qui lui semble la meilleure pour les dirigeants.

Claude Béland, le président du Médac, a toutefois souligné qu’il aura les entreprises à l’œil. «Si on s’aperçoit que le conseil ne tient jamais compte de la position des actionnaires, ce sera un argument pour démontrer qu’il faut une loi pour mieux encadrer la rémunération et renforcer encore le pouvoir des actionnaires», a-t-il souligné.

Malgré la crise économique exceptionnelle survenue en 2008, M. Béland a fait valoir que dans de nombreux cas la rémunération des haut dirigeants restait exubérante. En 1995, en moyenne, un pdg gagnait 85 fois le salaire moyen d’un travailleur. En 1998, cette proportion était passée à 104. En 2007, elle atteignait 259 et en 2008, au plus fort de la crise, elle est seulement redescendue à 174.

«On est revenu à un système de classes dans la société, où la richesse des uns est sans commune mesure avec celle des autres. C’est scandaleux», a affirmé M. Béland, établissant un parallèle entre les scènes de pillage en Haïti et les boni versés aux haut dirigeants à Wall Street .

Parmi les autres victoires de l’organisme, M. Béland a mentionné l’adoption d’une nouvelle loi québécoise sur les Sociétés par actions qui accorde le droit aux actionnaires de présenter des propositions lors des assemblées annuelles.

La demi-victoire en Cour supérieure contre Power Corporation pour contraindre l’entreprise à divulguer les résultats financiers de Gesca (propriétaire notamment du quotidien La Presse) représente un autre gain pour le Médac qui pourrait, à terme, s’avérer lourd de conséquence. «Power Corp a maintenant le fardeau de la preuve en cour pour démontrer que cela pourrait lui causer préjudice de dévoiler les résultats de sa filiale», a expliqué M. Béland.

En 2010, le Médac a promis de poursuivre son combat pour renforcer le pouvoir des actionnaires, qui sont, en dernière analyse, les propriétaires des entreprises dans lesquelles ils ont investi, a rappelé M. Béland. 

 

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