Le commerce et l'incertitude pèsent sur l'économie, dit la Banque du Canada

Publié le 06/09/2019 à 06:53

Le commerce et l'incertitude pèsent sur l'économie, dit la Banque du Canada

Publié le 06/09/2019 à 06:53

Par La Presse Canadienne

L'économie canadienne s'est débarrassée de la faiblesse observée au début de l'année, mais l'intensification des conflits commerciaux et les incertitudes qui en découlent ont des conséquences néfastes, a souligné jeudi un sous-gouverneur de la Banque du Canada.

Dans un discours prononcé devant la Chambre de commerce de Halifax, le sous-gouverneur Lawrence Schembri a affirmé que l'économie canadienne avait repris de la vigueur, mais que les données économiques révélaient certaines préoccupations.

Il a souligné que l'économie canadienne fonctionnait presque à plein potentiel, que le taux de chômage était faible et que l'inflation était conforme à l'objectif de la banque centrale.

«Ce point de départ solide est signe que l'économie affiche un degré de résilience appréciable face aux évolutions économiques négatives potentielles», a-t-il affirmé dans le texte de son discours.

«Cela dit, nous étions d'accord pour dire que les données révèlent certaines sources d'inquiétude. La faiblesse de la consommation en est une. (...) Bien entendu, nous sommes aussi préoccupés par la baisse des investissements des entreprises, sans doute liée à la guerre commerciale qui se poursuit et à l'incertitude qui en découle.»

La Banque du Canada a maintenu mercredi son taux d'intérêt directeur, mais a précisé surveiller de près l'économie mondiale.

De nombreux économistes s'attendent à ce que la banque centrale canadienne abaisse ses taux plus tard cette année.

Malgré l'attentisme de la Banque du Canada, d'autres banques centrales dans le monde ont signalé ou pris des mesures concrètes, notamment des baisses de taux d'intérêt, pour faire face aux risques commerciaux et à la détérioration de l'économie mondiale.

«Dans ce climat d'incertitude, les banques centrales ont adapté leur politique monétaire à leur situation et à leurs perspectives. Cela a contribué à faire baisser les rendements obligataires et les coûts d'emprunt au Canada», a poursuivi M. Schembri.

«Nos décisions resteront fondées sur notre cadre de politique monétaire, c'est-à-dire que nous fixerons les taux d'intérêt de façon à atteindre notre cible d'inflation, en tenant compte des implications pour les vulnérabilités financières.»

L'économie canadienne a progressé à un rythme annuel de 3,7 pour cent au deuxième trimestre, ce qui est supérieur aux prévisions de la Banque du Canada. La croissance a été alimentée par des rebonds de la production et des exportations d'énergie, ainsi que par la vigueur du marché du logement.

Cependant, la banque a averti qu'une partie de la vigueur inattendue du deuxième trimestre se révélerait probablement temporaire et que la croissance prévue ralentirait au second semestre.

M. Schembri a indiqué qu'étant donné que le Canada dépendait du commerce international, une guerre commerciale restait la principale préoccupation de la banque centrale et le principal risque de ses prévisions.

«Depuis environ deux ans, l'incertitude entourant les politiques de commerce extérieur pèse sur les investissements des entreprises et les exportations. Et la situation pourrait bien s'aggraver à l'échelle internationale; un choc complexe secouerait alors notre économie et aurait une incidence sur l'offre et la demande», a-t-il affirmé.

La prochaine annonce de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt est prévue pour le 30 octobre. La banque dévoilera le même jour une mise à jour des prévisions de son rapport sur la politique monétaire.

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