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Quand les États-Unis toussent, le Canada attrape le rhume, dit-on. Or, l’économie canadienne a été relativement épargnée au cours de la crise mondiale qui plombe l’économie de nos voisins du sud.
Les anticorps canadiens ne sont toutefois pas infaillibles et l’économie canadienne pourrait bien tomber malade, diagnostique Paul Krugman, économiste américain et chroniqueur du New York Times, lors d’une allocution présentée devant les membres de l’Association du Barreau canadien.
«Il y a certaines particularités canadiennes qui ne sont pas effrayantes, mais tout de même légèrement déconcertantes, note l’économiste qui enseigne à Princeton. Les dettes des ménages canadiens par rapport à leurs revenus ne sont pas aussi élevées que celles de leurs voisins du sud, mais elles s’en rapprochent.»
Les habitudes dépensières des consommateurs, le taux de chômage élevé, la hausse du prix des habitations sont tous des indicateurs qui pourraient présager de mauvaises nouvelles, selon M. Krugman. «Le Canada n’est pas un État isolé et d’aucune façon ses citoyens ne peuvent être certains que tout se déroulera bien pour eux», a-t-il prévenu.
M. Krugman avait toutefois de bons mots pour ses voisins du nord. «Le Canada est un bel exemple des bienfaits d’une approche plus traditionnelle, a-t-il déclaré. Ce pays ne s’est pas fait prendre dans l’euphorie de l’innovation “bancaire”. »
Avec Financial Post