La hausse du PIB canadien satisfait partiellement les analystes

Publié le 30/11/2009 à 15:42

La hausse du PIB canadien satisfait partiellement les analystes

Publié le 30/11/2009 à 15:42

Par Denis Lalonde

La consommation a connu un petit boum. Photo : Bloomberg

Avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,4% au 3e trimestre, le Canada est sorti de la récession. Toutefois, cette performance laisse les analystes sur leur appétit.

Le consensus des analystes tablait sur une progression du PIB en données annualisées de l’ordre de 1%, alors que la Banque du Canada prévoyait une croissance de 2% dans sa revue du mois d’octobre.

PLUS : Le Canada sort de la récession

«La performance de l’économie canadienne est beaucoup plus faible que la croissance de 2,8% enregistrée aux États-Unis pour la même période. Toutefois, en effectuant une comparaison par rapport au 3e trimestre de 2008, les deux économies sont à peu près au même point à 3,2% sous leur plus récent sommet», analyse Diana Petramala, économiste chez Services économiques TD.

«La croissance de l’économie au 3e trimestre a été faible, mais il s’agit d’une bonne nouvelle après trois trimestres consécutifs de contraction. La performance laisse entrevoir une hausse du PIB plus importante au 4e trimestre», affirme de son côté Dawn Desjardins, économiste en chef adjoint chez Recherche économique RBC.

Chez Desjardins, on souligne que la détérioration du solde commercial a fortement freiné la progression du PIB réel avec une contribution négative de -5,5%. «D’autre part, toutes les principales composantes de la demande intérieure affichent une croissance significative durant le trimestre», écrit Benoit Durocher, économiste senior chez Desjardins études économiques.

M. Durocher ajoute qu’avec une hausse de 4,7 % de la demande intérieure, il fallait s’attendre à ce que les importations augmentent également durant le trimestre. «En fait, leur progression a été si importante, qu’elle a complètement renversé les bienfaits de la hausse des exportations», dit-il.

L’économiste soutient que de nombreuses incertitudes concernant la vitalité de l’économie sont encore présentes et de nombreuses questions demeurent sans réponse : «Comment se comportera l’industrie de l’automobile dans les trimestres à venir? À quel point la valeur élevée du huard freinera les exportations? Est-ce que le cycle de correction des stocks des entreprises nous réserve d’autres surprises?»

Dans ces conditions, selon lui, il faut s’attendre à ce que la reprise économique soit plutôt modérée dans les trimestres à venir.

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