Alistair Darling jure de se montrer prudent. Photo : Bloomberg.
Au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) britannique s'est contracté - à la surprise générale - de 0,4% en glissement trimestriel, et de 5,2% en glissement annuel.
C’est le sixième trimestre consécutif de contraction, selon l'Office national de la statistique. Cette information a eu l’effet d'une douche froide, car la plupart des analystes britanniques tablaient sur un retour de la croissance, aux alentours de +0,2%.
«Ce chiffre est terriblement inquiétant. D’autant plus que le Royaume-Uni risque d’être la seule économie de premier plan à se contracter au troisième trimestre», dit James Knightley, économiste, d’ING.
Alistair Darling, le ministre des Finances, a aussitôt réagi en disant qu’il ne commettrait pas la «folie» de retirer maintenant les mesures de soutien de pans entiers de l’économie du pays. «Nous sommes confrontés à la plus grave crise financière mondiale et à la plus grave récession depuis 60 ans. Nous allons continuer de rester prudents, en raison des fortes incertitudes économiques», a-t-il dit.
Immédiatement, la livre sterling a perdu plus d'un cent face au dollar américain et les marchés financiers se sont mis à spéculer sur le fait que la Banque d'Angleterre devrait changer sous peu sa politique de taux.
Avec Reuters.