Les importations américaines ont bondi de 21%. Photo : Bloomberg.

Après correction des données, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis n’a pas crû de 3,5% au troisième trimestre, mais de 2,8%, selon le département du Commerce.

Ce résultat est inférieur aux attentes de la plupart des économistes américains, qui tablaient sur une hausse de 2,9%. Malgré tout, c’est la croissance la plus soutenue depuis le troisième trimestre de 2007…

Comment expliquer un tel écart entre le premier chiffre et le nouveau? Essentiellement en raison d’une hausse des importations plus forte qu’évalué la première fois et d’une baisse des dépenses dans l’immobilier non-résidentiel plus accentuée que prévu.

Ainsi, les importations américaines ont bondi de 21% au troisième trimestre, soit la progression la plus élevée depuis 1985. La première estimation donnait un chiffre de 16,4%. Ce nouveau chiffre représente un coût de 2,5 points de pourcentage de croissance au PIB.

Du côté de la construction non-résidentielle, la baisse s’avère finalement être de 15,1%, au lieu de 9% initialement évalué. Cette chute représente un coût de 0,5 point de pourcentage de croissance au PIB.

Autre couac dans les premières estimations : les dépenses des Américains. La consommation des ménages, qui représente les deux tiers de l'activité économique aux Etats-Unis, a augmenté de 2,9% au troisième trimestre, au lieu de 3,4% estimé à la fin d’octobre. Ces dépenses avaient diminué de 0,9% au deuxième trimestre.

«Cette croissance du PIB inférieure aux attentes nous pousse à croire que la reprise sera encore plus fragile que prévu en 2010 aux États-Unis. Et nous croyons de plus en plus que la Fed ne bougera pas de sitôt ses taux directeurs», dit Paul Ferley, économiste en chef adjoint, de RBC Études économiques.

Avec Reuters.