La crise financière en Grèce n'a rien d'une tragédie pour les Canadiens

Publié le 17/05/2010 à 06:54

La crise financière en Grèce n'a rien d'une tragédie pour les Canadiens

Publié le 17/05/2010 à 06:54

Par La Presse Canadienne

Les Canadiens pourraient sortir gagnants de la «Tragédie grecque», la crise financière qui a semé la panique dans les marchés financiers au-delà de l'Atlantique, mais qui a aussi permis de réduire le coût des voyages à l'étranger, l'acquisition d'actifs en Europe et l'achat d'une maison au Canada.

Selon Peter Drake, vice-président principal chez Fidelity Investments Canada, les marchés pourraient demeurer imprévisibles, malgré l'annonce d'un plan de sauvetage, jusqu'à ce que l'on connaisse mieux les répercussions de la crise deviennent plus claires.

Mais il a pris la peine d'ajouter que les Canadiens n'avaient aucune raison de paniquer parce que l'économie du pays est forte.

«Rien ne laisse croire que nous serons soumis à la même imprévisibilité que nous avons vue à l'étranger... mais nous devons aussi nous rappeler que nous vivons dans une économie globale», a fait remarquer M. Drake.

En fait, les acheteurs de maisons et voyageurs canadiens pourraient bénéficier de la recrudescence du huard, et les investisseurs pourraient profiter d'aubaines sur des sociétés européennes victimes d'une baisse du coût de leurs actions.

Camilla Sutton, une spécialiste des devises chez Banque Scotia, a noté que la relance de l'économie au Canada, combinée aux défaillances financières dans certains pays d'Europe, a fait en sorte que l'appréciation du dollar canadien a été beaucoup plus rapide que l'euro. Depuis le début de l'année en cours, l'euro a perdu 15% par rapport au dollar canadien.

Mme Sutton est allée jusqu'à prédire que la glissade de l'euro face au dollar canadien s'accentuera au cours de l'année. Pour cette raison, elle conseille aux éventuels voyageurs d'attendre au tout dernier moment avant de changer leurs dollars pour des euros.

De son côté, M. Drake recommande d’acheter des devises par étape. «Si vous notez que le dollar canadien, un jour donné, se comporte favorablement par rapport à la devise que vous vous apprêtez à acheter, vous vous procurez une partie de ce dont vous avez besoin. C'est une façon simple de vous couvrir», explique-t-il.

Les voyageurs devraient également songer à réserver eux-mêmes leur chambre d'hôtel plutôt qu'à l'aide d'un forfait, car les tarifs issus de tels forfaits sont, en général, déterminés plusieurs mois à l'avance, à partir de différentes évaluations des devises.

Les taux hypothécaires au Canada ont également baissé la semaine dernière pendant la crise, après que de nombreux investisseurs eurent choisi de se tourner vers la sécurité que procurent les obligations canadiennes et américaines. La demande pour les obligations gouvernementales a pour effet de faire diminuer les rendements, ce qui a pour effet de réduire les frais d'emprunt des banques et le coût du financement des hypothèques.

Allant à l'encontre d'une récente tendance, la majorité des grandes banques canadiennes ont réduit de 10 à 15 points de base les taux des prêts hypothécaires à taux d'intérêt fixe, ce qui permet aux acheteurs de maisons au Canada d'espérer que l'ère de «l'argent à bon marché» dure un peu plus longtemps que ne l'avaient prédit les économistes.

 

 

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