La cotation directe, une entrée simplifiée mais plus risquée à Wall Street

Publié le 17/06/2019 à 11:46

La cotation directe, une entrée simplifiée mais plus risquée à Wall Street

Publié le 17/06/2019 à 11:46

Par AFP

(Photo: Getty Images)

L’arrivée en Bourse de Slack attendue jeudi vient à nouveau mettre en lumière, un an après Spotify (SPOT), le processus de cotation directe à Wall Street, un procédé atypique permettant à une entreprise de s’introduire sur les marchés à frais réduits.

La cotation directe est « la possibilité pour une entreprise qui n’a pas de besoins immédiats en capitaux et qui souhaite offrir davantage de liquidité à ses actionnaires de se lancer sur les marchés financiers », affirme le New York Stock Exchange (NYSE), la place boursière qui accueillera l’opération, sur son site.

Là réside l’intérêt fondamental d’une cotation directe : à l’inverse d’une entreprise venant pour lever des capitaux frais, une cotation directe permet surtout d’offrir davantage de latitude aux actionnaires, notamment celle de vendre leurs participations.

Ce procédé permet par conséquent de ne pas diluer la part de ceux qui sont déjà actionnaires et veulent conserver leur investissement puisqu’aucune nouvelle action n’est émise. 

L’opération est particulièrement adéquate pour une entreprise telle que Slack, largement financée par les investisseurs privés durant des années et valant désormais autour de 17 milliards de dollars selon la presse américaine.

C’est également une opération plus économe : ici des frais beaucoup moins lourds sont alloués aux banques d’investissement, traditionnellement chargées de piloter la bonne marche des entrées sn Bourse (IPO, Initial Public Offering) classiques.

Mais là est le hic : moins de frais peut souvent signifier une entrée en Bourse moins bien ficelée, et donc de potentiels ratés le Jour-J.

Slack « joue une carte qui pourrait avoir des effets incertains à court terme sur la volatilité du prix de l’action », affirment notamment les analyses de la société Pitchbook.

De ce fait, Slack doit ces jours-ci davantage se comparer à Spotify, la seule autre entreprise milliardaire à avoir tenté l’aventure de la cotation directe sur le NYSE en avril 2018, plutôt qu’à ses comparses Uber, Lyft et Pinterest ayant réalisé une entrée en Bourse plus classique ces dernières semaines.

Juste avant ses premiers pas en Bourse, Spotify avait d’abord bénéficié d’un prix « indicatif » de 132 dollars l’action, un montant fixé par la Bourse de New York et censé donner une idée du futur prix de l’action. 

Ensuite, aux missions de fixation du prix d’entrée en Bourse et de recherche d’investisseurs, un rôle normalement dévolu aux banques d’investissements, a été préférée une détermination du prix de l’action en fonction de l’offre et de la demande directement sur le marché. Ce travail a notamment été coordonné par des opérateurs boursiers présents sur le parquet du NYSE.

Une forte demande au moment de la première cotation avait alors poussé le prix de Spotify à 165,90 dollars à l’ouverture, pour finalement retomber de 10 % à la clôture. Plus d’un an après son arrivée en Bourse, le titre évolue actuellement à environ 5 % sous sa pemière clôture du 3 avril.

À l’époque, l’arrivée de Spotify sur les marchés avait été suivie nerveusement par les investisseurs, puis considérée assez généralement comme une réussite. 

 

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