«L'argent ne pousse pas dans les arbres», dit la FCEI

Publié le 07/11/2011 à 10:26, mis à jour le 07/11/2011 à 11:43

«L'argent ne pousse pas dans les arbres», dit la FCEI

Publié le 07/11/2011 à 10:26, mis à jour le 07/11/2011 à 11:43

Par Olivier Schmouker

Les entrepreneurs voudraient pourvoir grandir sans tuteur. Photo : DR.

Que feraient les chefs d’entreprise du Québec s’ils pouvaient décider des finances de la province? C’est grosso modo la question qui leur a été posée par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), à l’occasion des consultations prébudgétaires amorcées aujourd'hui-même par Raymond Bachand, le ministre des Finances et du Revenu. La réponse : ils sabreraient dans l’État et dans les aides sociales.

Ainsi, la Fédération leur a demandé quelles seraient, d’après eux, les trois mesures prioritaires pour redresser les finances publiques du Québec. Voici le palmarès :

1. Réduire la rémunération des fonctionnaires (54%);

2. Instaurer un ticket modérateur pour financer le système de santé (à savoir un montant minimal à payer par visite chez le médecin) (51%);

3. Abolir les commissions scolaires (48%).

Autres suggestions : couper dans les programmes sociaux (39%) ; abolir les agences régionales de la santé et des services sociaux (28%) ; augmenter les frais de scolarité dans les universités (21%) ; tarifer certains services publics (20%) ; etc.

En ce qui concerne la stimulation de l’économie québécoise, les membres de la FCEI ont d’autres suggestions :

1. Alléger le fardeau administratif imposé aux entrepreneurs (ex. : diminuer la paperasserie, supprimer des règlements, etc.) (57%);

2. Rembourser la dette avec les redevances perçues sur les ressources naturelles (48%);

3. Baisser la TVQ (40%).

Autres idées émises par les chefs d’entreprise : diminuer les impôts des particuliers (37%) ; baisser les taxes sur la masse salariale (35%) ; diminuer les impôts des entreprises (16%) ; etc.

«Conscients que l'argent ne pousse pas dans les arbres, les dirigeants de PME savent que les postes budgétaires de la santé, de l'éducation et de la main-d'œuvre du secteur public occupent une grande partie des dépenses du gouvernement du Québec. C'est sans doute pourquoi ils estiment que s'ils étaient à la place du gouvernement, ils entameraient prioritairement des réformes en ce sens», dit Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération.

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